Teddy Riner : « Il n'y a pas de petits combats aux Jeux Olympiques »
À quelques jours des Jeux Olympiques, Teddy Riner s’est confié à PSG TV sur son état de forme et ses ambitions, à l'aube de la plus belle des compétitions sur ses terres parisiennes.
Teddy, on est seulement à quelques jours des Jeux, comment te sens-tu ? Es-tu prêt ?
« Je me sens bien. J'ai fait une très bonne préparation. J'ai essayé de travailler tous les aspects, de ne pas en oublier. Maintenant, on est à quelques jours des Jeux. On attend que ce moment pour commencer, pour enfin savoir qui aura cette belle médaille d'or pour les plus de 100 kilos.
Ces Jeux à Paris, ça doit être spécial pour toi, est-ce que ça change ta manière d'appréhender la compétition ?
Je pense que chaque événement a son histoire. Pour l'instant, je n'ai aucune idée de comment ça va se faire. En tout cas, ce sont les Jeux Olympiques, il faut en être certain, il va falloir livrer des batailles. Parfois, ça ne va pas être forcément au forceps. Ça va aussi se jouer avec le mental, avec l'intelligence. Il faut être prêt à tout.
Comment, en tant qu'athlète, gère-t-on la pression qu'il y a autour d'un évènement comme les Jeux Olympiques ?
Le conseil le plus précieux qu'on peut donner un athlète qui prépare les Jeux, c'est d'être serein, de bien se préparer, de rester tranquille, de faire ce qu'on sait faire. Moi, ce que je sais faire, c'est du judo et advienne que pourra. Il faut arrêter de se poser 10 000 questions. Ce sont les Jeux Olympiques, mais ça reste une compétition, un adversaire, un événement que j'ai envie de gagner. Donc il faudra se donner les moyens de nos ambitions.
Quel regard portes-tu sur tes futurs adversaires ?
Moi, je pense plus à avancer et faire ce que j'ai à faire. Prendre du plaisir là où je peux en prendre et gagner là où je peux gagner. Il n'y a pas de petits combats aux Jeux Olympiques. C'est un sport de combat, il ne faut jamais l'oublier. C'est le meilleur et celui qui aura le plus faim le jour J qui remportera les médailles.
Au vu de tes derniers résultats avant les JO, est-ce que tu avais à coeur de montrer que tu étais toujours numéro un dans ta catégorie ?
Tel un lion, tel un lion qui reprend sa place : oui, je prépare les Jeux. Donc, à un moment, je montre que mon territoire c'est mon territoire et qu'à Paris ça sera la même. C'est comme ça, c'est le combat. Maintenant ce sont les Jeux et je sais d'avance que ce sera la bagarre, et qu'il ne faudra rien lâcher. Les Jeux c'est ça. C'est celui qui aura le plus faim, qui aura les dents les plus longues, les dents qui rayent le parquet qui gagnera.
En plus de l'objectif individuel, il y a aussi un objectif collectif avec l'épreuve par équipe mixte. Est-ce que c'est aussi dans un coin de ta tête ?
Pour l'instant, je pense que tout le monde est concentré sur l'individualité et après le 2 août, je pense qu'on va tous se mobiliser et aller chercher le meilleur de nous même pour aller faire faire quelque chose de grand, comme on a pu le faire à Tokyo. Avant ça, je pense que chacun est sur son sur sa propre page. Donc c'est quelque chose qui va se construire, qui va se mettre progressivement en place et ça va aller. »