Grand Chelem de Paris 2023 : J-9 avec Martha Fawaz

Alors que le Grand Chelem de Paris (4-5 février) approche à grands pas, les onze athlètes du PSG Judo sélectionnés avec l’équipe de France font le point sur leur saison, analysent leur dynamique du moment et se projettent sur cette fin d’olympiade. À vingt ans et déjà deux médailles nationales seniors à son palmarès, Martha Fawaz tourne la page de ses années juniors avec ambition.

Comment te sens-tu à l’heure d’aborder deux tournois du circuit international en dix jours ?
Ça va démarrer fort, il va falloir enchaîner. Le Grand Prix du Portugal donnera le véritable coup d’envoi de ma saison, tout juste une semaine avant le Grand Chelem de Paris… histoire de bien me mettre en jambes. Deux rendez-vous que je connais et sur lesquels je suis parvenue à me classer dès ma première participation (cinquième à Almada l’année dernière, et septième du Grand Chelem de Paris 2021, NDLR). L’un et l’autre vont se révéler importants pour lancer 2023, qui va être ma première année chez les seniors. Je ne stresse pas trop pour le moment et préfère rester positive. Ces échéances sont ce pour quoi je m’entraîne, j’espère que les résultats suivront.

Avec quels objectifs fixés ?
Ma première satisfaction reste d’avoir bien récupéré des blessures qui ont émaillé mon année 2022 et compliqué la fin de ma saison dernière. Maintenant, je me projette sur la saison qui arrive et j’espère l’entamer correctement. Au Portugal comme à Paris, je sais désormais à quoi m’attendre et, je ne m’en cache pas, je vise le podium. Être ambitieuse, c’est important, je ne m’engage jamais pour simplement participer. Si j’y suis inscrite, c’est pour faire quelque chose et je vais tout mettre en place pour le réaliser.

Martha Fawaz (juin 2022) 1

Que gardes-tu de cette dernière année chez les juniors ?
Une saison compliquée, au cours de laquelle je n’ai pas été épargnée par les blessures… D’abord une hernie discale dès le début de l’année. Ce n’est jamais simple à gérer, mais je suis bien revenue en remportant la coupe européenne juniors de Banja Luka au début de l’été. Suite à cela, je me rate aux championnats du monde juniors de Guayaquil (éliminée au deuxième tour par la Japonaise Eguchi, future médaillée de bronze, NDLR) puis aux Europe de Prague (défaite au deuxième tour face à la Tchèque Polnicka, NDLR). Forcément, j’en ressors frustrée puisque, d’un côté, j’aurais aimé terminer mes années juniors par une médaille internationale plutôt que sur une blessure… De l’autre, je suis tout de même parvenue à rentrer sur le circuit international seniors grâce à mon premier podium aux championnats de France seniors l’année précédente, que je renouvelle cette année en terminant deuxième (battue en finale par l’autre Parisienne engagée en -57kg Faiza Mokdar, NDLR). Cela s’avère de bon augure pour la suite, je sais ce dont je suis capable et le reste viendra avec le temps.

Martha Fawaz (novembre 2022) 1

En quoi la Martha Fawaz de cette année sera différente de celle qui avait terminé septième du Grand Chelem de Paris 2021 ?
J’ai clairement gagné en expérience et, cette fois-ci, je suis une vraie senior ! Les enjeux ne seront pas non plus les mêmes. Je m’y engage avec le réel espoir de me classer, et même de monter sur le podium, alors qu’à ma première participation il y a deux ans, j’étais simplement dans l’optique de n’avoir rien à perdre. Aujourd’hui, j’aborde cette seconde participation dans un état d’esprit conquérant, je veux m’imposer dans cette catégorie.

Et cette première saison consacrée au circuit seniors, comment l’abordes-tu ?
Il va falloir me forger ma place dans une catégorie des -57kg très dense. M’entraîner aussi dur et sérieusement que d’habitude, prouver, faire des résultats… et commencer à faire mes marques, pas à pas. Rapidement, je vais poursuivre l’objectif de monter sur les podiums et de rentrer dans le top trente du classement mondial. C’est la clé pour participer au Masters et, plus largement, pouvoir décrocher des médailles sur les grandes compétitions. En vue des Jeux, mon état d’esprit reste le même. Tout est possible, je ne me ferme aucune porte en me disant que ma chance ne se présentera que lors de la prochaine olympiade. Les blessures arrivent vite, que ce soit pour moi ou les autres. Je travaille, je réalise les meilleurs résultats possibles, point. Ce qu’il faut prendre, je le prendrai.