Alexis Giacomini : « Signer à Paris, l’un des plus beaux moments de ma vie ! »

Comme chaque semaine, les médias du club retrouvent un ancien joueur passé par le centre de Formation du Paris Saint-Germain. Direction la Meurthe-et-Moselle, et plus précisément à Nançy, pour prendre des nouvelles de l’ex-Titi Alexis Giacomini, qui revient sur son actualité et sur ses années parisiennes.

Alexis, te souviens-tu du jour où tu as signé au Paris Saint-Germain ?

« Oh que oui ! Assurément l’un des plus beaux moments de ma vie. Le club de Bayonne où j’évoluais avait un partenariat avec l’Athletic Bilbao. Nous étions allés nous y entraîner. Mon rêve était d’intégrer son Centre de Formation, car mon jeu collait parfaitement avec le football espagnol. Malheureusement, ce club n’a jamais bougé les choses pour nous solliciter mes partenaires et moi-même. Pourtant, plusieurs d’entre nous ont par la suite intégré des centres de formation réputés, dont Paris. J’ai opté pour le Paris Saint-Germain car c’est le premier club à m’avoir formulé une proposition concrète, aussi simple que cela. Ce ne fut pas si facile à accepter pour ma mère, car c’est la première fois que je quittais le cocon familial. En plus j’étais son petit dernier, mais le premier parti ! Avec le temps, mes proches s’y sont fait car ils ont compris qu’il s’agissait de ma plus grande passion et que pour réussir dans ce milieu il fallait réaliser certaines concessions. Je n’ai aucun regret, car le club a tout fait pour faciliter mon intégration. »

Dès ta première année, tu as inscrit de très belles lignes sur ton palmarès…

« C’est vrai ! On a remporté le titre de champion de France U19 et on a atteint la finale de l’UEFA Youth League (défaite 2-1 contre Chelsea). Au fil des semaines, j’ai rapidement compris que j’étais dans un club d’une autre dimension. Il m’a donc fallu adopter une attitude professionnelle, alors que je débarquais du milieu amateur. L’exigence était très haute lors de chaque entraînement. Le coach François Rodrigues ne nous lâchait jamais, il nous a transmis la soif de gagner. »

Par la suite, tu as intégré à de nombreuses reprises les entraînements du groupe professionnel. Impressionnant ?

« L’effet ‘waouh’ dure trois secondes, car on rentre très rapidement dans le vif du sujet. Quand on est sur le terrain, on comprend qu’on n’est plus l’enfant devant la télévision, mais bel et bien un coéquipier de tous ces très grands joueurs. Il faut donc se donner à fond dès le premier appel, dès la première passe, dès le premier tir, afin de répondre à la confiance du staff qui nous offre cette opportunité. Si on veut y retourner le plus souvent possible, il ne faut pas tergiverser. Les doyens des Titis comme Adrien Rabiot et Presnel Kimpembe avaient parfaitement joué leur rôle pour faciliter mon intégration. »

Beaucoup de tes anciens coéquipiers du centre de Formation évoluent au plus haut niveau. Es-tu surpris par une telle réussite ?

« Pas du tout surpris ! Au contraire, c’est la confirmation des très bons résultats que nous avons obtenu tous ensemble. Le niveau de jeu était très relevé à l’entraînement. Honnêtement, ça se rapprochait déjà de la Ligue 1. C’était très bien pour nous faire progresser. Quand nous étions petit, on nous disait souvent que le pourcentage de chance de signer un contrat professionnel était infime. Pour notre génération, il suffit de regarder la feuille de match contre Chelsea lors de la finale de l’UEFA Youth League pour s’apercevoir qu’ils ont tous signé pro ! Avec des joueurs comme Descamps, Augustin, Georgen, Bernède, Edouard, Ikoné, Nkunku, Ballo Touré et consorts, on pouvait voyager tranquille ! »

Tu viens de signer ton premier contrat professionnel avec l’AS Nançy-Lorraine (N1), peut-on parler du réel commencement de ta carrière footballistique ?

« Il m’a fallu attendre mes 23 ans pour signer mon premier contrat professionnel. Je réalise enfin mon rêve, même si je ne suis pas encore là où je veux être. J’aspire vraiment à jouer au plus haut niveau possible. Par contre, j’ai conscience de rejoindre un très grand club français qui possède une riche histoire et énormément de supporters. Ils étaient d’ailleurs très nombreux lors de ma présentation, ce qui m’a vraiment touché. L’ASNL a pour objectif de retrouver la Ligue 2 dès la saison prochaine, ça tombe bien je suis également ambitieux. Après avoir subi de nombreuses blessures ces dernières années, j’espère faire décoller ma carrière pour de bon et démontrer moi aussi que je suis un Titi made in Paris ! »