Léo Villain : "Avec les pros, j'essaie d'apprendre un maximum"
Gardien du centre de formation du Paris Saint-Germain Handball, Léo Villain s'est confié sur son solide début de saison, ses entraînements avec les pros et ses études en parallèle.
Tu as été élu meilleur joueur du premier trimestre et a ainsi reçu le titre de ‘meilleur joueur Clairefontaine’, un titre qui récompense tes performances sur les terrains et en dehors. Comment est-ce que tu perçois ces deux côtés sur ces premiers mois de compétition ainsi que la reprise des cours ?
« Ça fait plaisir. C’est vrai que depuis le début de l’année, l’ensemble du groupe travaille bien. J’essaie de montrer l’exemple plus que les autres années, car je suis désormais le capitaine. J’essaie donc d’entraîner tout le monde avec moi. Les jours où je suis moins bien, j’essaie de ne pas le montrer et de tirer le groupe vers le haut. Je pense que le statut de capitaine m’a aidé à prendre sur moi et malgré tout essayer d’être exemplaire. »
Il t'arrive de faire des séances avec les pros, parfois même des doubles séances avec le centre de formation en parallèle, tout cela s'ajoute à tes études. Comment est-ce que ça se passe ?
« C’est rare d’avoir deux entraînements par jour. La plupart du temps, on essaie d’avoir une séance avec les pros ou le centre de formation. Par contre, ça m’arrive de faire trois séances dans la semaine avec les pros et deux avec le centre de formation. Quand je suis avec les pros, j’essaie d’observer, de travailler et d’apprendre un maximum. Avec le centre, j’ai plus de temps pour mettre en pratique ce que j’apprends avec les pros, donc j’essaie de dynamiser un peu l’entraînement. »
Après un entraînement avec les pros, tu te sens progresser davantage qu’avec le centre de formation ?
« Oui, tout est différent. La manière de tirer, de fixer avant le tir… Pour les joueurs du centre, je ne leur dis pas forcément ce qu’ils ont à faire par rapport à ce que j’observe avec les pros. Ils observent eux-mêmes. »
Contrairement aux saisons précédentes, il y a désormais un vrai entraîneur des gardiens au sein de l’effectif professionnel. J’imagine que tu en bénéficies également. Est-ce que tu sens que ça t’aide à progresser un peu plus vite ?
« Ça change tout, surtout pour moi, car il y a des entraînements ou Jannick et Andreas ont besoin de rythme avant les matches. Dans ces moments-là, je suis un peu moins dans le but, mais l’avantage c’est qu’il y a quelqu’un pour me faire travailler et m’accompagner. Je ne sais pas combien de nouveaux exercices j’ai appris cette année. On fait souvent des retours vidéos de mes matches, c’est très qualitatif, car ça nous permet de repérer un problème lors d’un match et Patrice (Annonay, entraineur des gardiens et entraineur adjoint du Paris Saint-Germain Handball) trouve un exercice correspondant à ce qui n’a pas été. »
Sur le plan scolaire, comment ça se passe ?
« Je fais uniquement des cours d’anglais à distance. Je m’organise donc comme je veux. C’est sur une plateforme et ça me permet de suivre des cours et faire des exercices quand j’ai le temps. Ça varie, je peux faire 30 minutes par jour, parfois deux heures, voir rien si je n’ai pas le temps. L’avantage, c’est que j’ai une formation qui me permet de m’adapter complètement à mon emploi du temps avec les pros, le centre de formation, la musculation… J’ai choisi de faire seulement des cours d’anglais en vue de ma carrière professionnelle à partir de la saison prochaine. Ça va me permettre de pouvoir communiquer avec tous mes coéquipiers, c’est important. Ce sera important tout au long de ma carrière. »
C’est une saison importante pour toi sur laquelle tu places beaucoup d’espoir pour avoir plus d’opportunités en professionnel par la suite ?
« Bien sûr, c’est ma dernière année au centre de formation. Il n’y a plus d’histoire de prolongation ou non. Quand on arrivera à la fin de la saison, ce sera soit un contrat ici, soit ailleurs. Il faut donc travailler et faire des bons matches, car même si je travaille le plus possible, si dans le même temps je fais des mauvais matches, ce que je fais à l’entraînement ne se voit pas forcément. Après, j’essaie de ne pas me mettre de pression. L’année dernière, je m’en suis trop mis et je n’ai pas fait des bons matches. Il y a toujours un peu de pression, mais j’essaie de prendre ça avec plus de légèreté, et on espère que ça va bien se passer. »
(Crédits : J.Azouze/PSG)