Javier Pastore, la divine idylle

Après 7 années de romance, Javier Pastore quitte donc Paris, sa terre d’adoption. Ambassadeur d’une nouvelle ère à son arrivée en août 2011, El Flaco tire sa révérence avec un palmarès copieusement garni (18 titres). Et une image : celle d’un artiste pour les habitués du Parc, convertis en « Pastoristes ».

24 septembre 2011, au Stade de La Mosson. Ce soir-là, Javier Pastore se conjugue au plus que parfait, en s’offrant un doublé, son premier en L1. Vainqueur sans conteste sur la pelouse du futur champion montpelliérain (3-0), le PSG appose déjà la signature esthétique de son néo-leader technique. Un mois tout juste après ses premiers pas sous le maillot rouge et bleu (en août 2011, à Differdange en barrages de l’Europa League), Pastore est déjà adoubé. Une idylle est née.

Son logiciel ? Dribbles et caviars à la pelle !

Comme toutes les histoires d’amour, celle de Javier le Parisien est empreinte de fièvre endiablée, de quelques tumultes aussi. Côté pile, on se remémorera ses instants de grâce, à l’image d’un but d’anthologie inscrit face à Chelsea, un soir d’avril 2014 (3-1). Ou encore sa saison 2014-2015, où Flaco le maestro prit une envergure mondiale dans l’entre-jeu parisien (31 titularisations en championnat, dans l’équipe-type de L1 et aligné sur 10 matches de Champions League).

 

 

Côté face, on retiendra aussi que son talent fut malheureusement régulièrement stoppé dans l’élan par des blessures, notamment lors de l’exercice suivant (2015-2016). De quoi laisser un léger goût d’inachevé, car en pleine possession de ses moyens, il se transforme en magicien ! Créatif-né, le numéro 27 du PSG excelle dans les espaces réduits, petits ponts et sombreros étant inscrits génétiquement dans son logiciel ! Un dribbleur exquis, doublé d’un altruiste averti, lui qui distilla à la pelle les caviars, lors de ce mandat parisien (42 passes décisives en L1).

Homme de tous les titres

Dès 2010, cette appétence pour le football champagne avait d’ailleurs tapé dans l’œil d’un certain Diego Maradona, qui le lança en sélection en 2010 (désormais 29 capes, 2 buts avec l’Albiceleste). Entre grands joueurs on se comprend, et au PSG, Pastore a pu le constater au quotidien auprès des Beckham, Zlatan, Thiago Silva, Cavani, Mbappé et autre « Ney » ! La liste est longue, au même titre que les remerciements que l’on souhaite aujourd’hui adresser à l’un des chouchous du Parc.

Pour sa loyauté envers Paris d’abord. Egérie du nouveau projet parisien en 2011, Flaco a depuis embrassé la même courbe que son club, en investissant une nouvelle galaxie (37 matches de Champions League, 4 réalisations). En prime, l’intéressé s’invite dans le top 15 des joueurs ayant porté le plus de fois la tunique rouge et bleu (269 matches, 45 buts) !

Pour son implication dans l’ascension du PSG ensuite. Homme de toutes les conquêtes (18 titres au total), l’Argentino-Parisien aura collectionné 5 championnats, 5 Coupe de la Ligue, 4 Trophée des Champions et 4 Coupe de France !

Gracias por todo Flaco !

Pour son rayonnement enfin. A la ville comme sur le terrain, Javier aura enchanté ses contemporains parisiens, au fil notamment de ses 186 rencontres de L1 (29 buts). Pour prendre la mesure de l’héritage d’El Flaco, il faut souligner qu’il est à ce jour l’unique joueur venant d’un championnat étranger à avoir disputé 7 saisons de rang au PSG depuis… Safet Susic ! Estampillé légende, tout simplement. Alors… Gracias por todo Flaco !