Deux nouvelles médailles européennes pour le PSG Judo

Membres de l’équipe parisienne médaillée de bronze lors de la dernière Champions League, les Géorgiens Tato Grigalashvili (-81kg) et Lasha Shavdatuashvili (-73kg) se parent respectivement d'or et de bronze en Croatie.

Compteur débloqué pour le club de la capitale à l’Arena Zagreb ce vendredi, alors qu’ils étaient quatre dans les starting-blocks au coup d’envoi de la journée. Le premier à s’illsutrer est le triple médaillé olympique Lasha Shavdatuashvili (-73kg, photo ci-dessous), sorti en quarts par la Russe Lavrentev après près de douze minutes d’un combat à couteaux tirés duquel il sortait exténué. Mais l’expérience du trentenaire, sacré champion du monde en 2021, entrait en action lors des repêchages pour compenser le manque de fraîcheur, et c’est bien lui qui grimpait sur la troisième marche du podium continental, son cinquième depuis 2012. Dans la catégorie supérieure, c’est son compatriote Tato Grigalashvili (photo de couverture) qui régalait le public croate en demie et en finale, sur deux purs mouvements de judo qui exécutaient ses deux derniers adversaires du jour – pourtant membres du top 15 planétaire – en moins d’une minute. Troisième titre européen pour le double champion du monde en titre de vingt-quatre ans, au sommet de son art aujourd’hui.

Lasha Shavdatuashvili (avril 2024)Hasard du tirage au sort, il débuta sa journée par ce qui constitua finalement son affrontement le plus disputé, face à son partenaire Alpha Djalo, qui avait su au préalable garder le cap face au Grec Theodoros Demourtsidis (photo ci-dessous). Très agressif à la saisie, le sélectionné olympique français avait adopté la stratégie idoine pour contrecarrer les plans du numéro 2 mondial, sans solution technique et finalement désigné vainqueur sur une troisième pénalité récoltée par le Parisien, parmi l’un des rares à l’avoir vaincu lors de l’olympiade. De quoi donner le ton avant d’hypothétiques retrouvailles aux championnats du monde d’Abou Dhabi (19-24 mai) ou lors des Jeux olympiques fin juillet à Paris.

Alpha Djalo (avril 2024)

« J’ai eu l’impression de l’annihiler car il n’a pas réussi à me mettre en danger une seule fois. Dommage que nous n’ayons pas pu continuer à combattre plus longtemps… J’espère que nous nous reprendrons de nouveau mais, en attendant, il faut continuer à bosser pour continuer de monter en puissance en vue des Jeux. J’ai pris pas mal d’informations aujourd’hui, j’ai vu que j’étais en rythme et que j’étais fort sur les mains. Je vais continuer à travailler spécifiquement sur chaque adversaire que je prends, je suis sur la bonne voie. » Son entraîneur principal Damiano Martinuzzi se montre lui aussi confiant sur ce point. « Alpha fait tout correctement dans l'entraînement, la préparation, physique et mentale, c’est certain qu’il progresse et qu’il est en capacité d’imposer son style de puncher, qui marque des scores, aux meilleurs comme Grigalashvili. »

Margaux Pinot (avril 2024) 1Un peu plus tôt dans la matinée, Margaux Pinot (-70kg) n’avait pas trouvé la faille dans le système tactique de l’Italienne Irene Pedrotti, qui profitait d’un décalage de pénalités pour faire tomber la troisième sanction fatale côté tricolore. « C’est un profil qui m’embête énormément, je le savais dès l’annonce du tirage mais je n’ai pas réussi à enchaîner des attaques propres pour ne pas me retrouver dans son jeu qu’elle fait très bien. Et sur un premier tour de champinnats, ça ne pardonne pas, et c’est très décevant en fin de compte. J’étais sur une bonne lancée avec mes deux médailles en Grand Chelem en début d’année, mais je n’ai pas su être forte aujourd’hui. À moi de retourner au travail pour préparer le plus correctement possible les championnats du monde qui vont arriver très vite désormais. »

« Comme pour Alpha, la clé pour Margaux est d’être capable de garder un plan du début jusqu’à la fin sans jamais le perdre de vue, note Damiano Martinuzzi. C’est exigeant, sur le plan émotionnel notamment, mais c’est vraiment ce qui fait la différence dès que tu te retrouves contre un top 30 mondial. Margaux avait la solution, en protégeant bien son revers et en se décalant comme en début de combat. C’est dommage qu’elle encaisse ce premier shido, si important là encore à ce niveau. »

Pour ce dernier jour de compétition individuelle ce samedi en Croatie, Audrey Tcheuméo (-78kg) et Alexis Mathieu (-90kg) seront à pied d’œuvre, de même le Géorgien Lasha Bekauri (-90kg).