Paris forte tête

Le contexte :
Pour nombre d’observateurs, c’était « le match d’avant ». Sauf qu’à Paris, faire l’impasse est proscrit, une question d’état d’esprit. Ce samedi, pas de Red Devils dans le viseur, mais bien des Girondins en délicatesse (3 revers sur leurs 5 derniers matches de L1). Au Parc, les Parisiens entendaient empiler un 12e succès de rang en L1. Tout en se rappelant que Bordeaux avait été le premier club en L1 à les accrocher à l’aller (2-2)…

Les faits marquants à la loupe :
Les maillots parisiens étaient certes floqués en mandarin, mais pas besoin d’être polyglotte pour déchiffrer les ambitions. A la maison, le Paris Saint-Germain veut rester le seul club en Europe à afficher 100% de victoires en championnat. Le Parc l’a vite saisi, Bordeaux aussi.
D’entrée, Pablo supplée Costil sur sa ligne, sur une frappe de Thiago Silva (9e), histoire de lancer les hostilités. Le mot n’est pas galvaudé, puisque cette entame se révèle particulièrement hachée (3 cartons, après 18 minutes), mais dans ce combat, c’est bien le Paris Saint-Germain qui va se montrer le plus tranchant. Cavani caresse le montant gauche (22e), Choupo-Moting bute sur un Costil auteur d’une parade miraculeuse (26e), puis Diaby à son tour frôle le cadre (29e) : les Girondins, en mode funambules, sont sur le fil du rasoir ! Finalement, la corde va céder sur un penalty provoqué par un Meunier percutant (41e), transformé en force par Cavani (1-0, 42e). Sauf que les Rouge et Bleu vont passer du rire aux larmes, l’Uruguayen grimaçant lors de sa célébration. Ironie du sort : en ouvrant le score, El Matador vient de se blesser…

Mbappé entre alors dans la danse, mais c’est surtout Bordeaux qui se relance, en se distinguant sur une frappe de Kamano (55e), qui oblige dans la foulée Buffon à une claquette magistrale (61e) ! Kamano, encore, anime les débats, en voyant Meunier le percuter très violemment, laissant le Parc en apnée. Finalement, le Belge se relèvera, avant de devoir céder sa place, encore groggy (80e). Ce duel aussi s’est mis en stand-by, puisqu’hormis un slalom de Choupo-Moting (77e), une tête de Cornelius hors cible (87e) ou un ultime rush de Mbappé (90e+2), ce sera presque silence radio au Parc. En revanche, l’avance des Parisiens en tête de cette L1 est, elle, assourdissante : 13 unités provisoirement sur le LOSC !

Un Parisien dans le match : Marco Verratti
L’éclaircie du jour pour Thomas Tuchel. Touché face à l’EAG (9-0), Marco a réalisé un comeback à la Verratti, avec 86 ballons joués, 87% de passes réussies et des ouvertures parfois lumineuses, pour mettre sur orbite Cavani par exemple (22e). En 59 minutes, le métronome italien s’est montré convaincant. Surtout, le revoilà au meilleur moment…

Le mot : Pronostic (médical…)
On retiendra qu’Edi Cavani a inscrit son 17e but en L1, le 7e en 2019, plus que tout autre joueur des 5 grands championnats européens. Problème : « on fire », Edi Cavani a surtout refroidi le Parc en devant quitter ses partenaires au repos, se plaignant de la cuisse. Alors, d’ici mardi, on scrutera davantage le pronostic que ses statistiques…

Dans le viseur :
Après le Parc des Princes, le Théâtre des Rêves ! Mardi (21h), le rendez-vous est pris à Old Trafford, pour un 8e de finale aller de Champions League à l’enjeu XXL, à la hauteur du défi proposé. C’est simple : jamais une équipe française ne s’y est imposée (4 nuls, 10 défaites). Il faudra donc un maximum de fighting spirit à Manchester…