Le dernier mot pour Liverpool

Le contexte :
Galvanisés par une entame canon dans leurs championnats (5 victoires), Liverpool et Paris plongeaient dans le grand bain européen, pour le choc d’un groupe C d’ores et déjà catalogué comme bouillonnant. Pour lancer sa 7e campagne de Champions League consécutive, la fièvre d’Anfield attendait donc le PSG dans la cité des Beatles, théâtre d’une affiche rock’n’roll…

Les faits marquants à la loupe :
Comme de coutume ici, c’est d'abord une marée rouge qui déferle sur la cage d’un Areola impeccable sur une claquette devant Van Dijk (6e) puis sur une tentative de Milner dans l’angle opposé (7e). Des remous d’entrée donc pour les Parisiens sur les bords de la Mersey, remis dans le droit chemin par une double occasion signée Neymar Jr puis Cavani, qui mettent Becker à contribution (17e). Les vocalises du kop parisien font alors écho sur le terrain, puisque les Rouge et Bleu poussent le volume (56% de possession à la demi-heure de jeu). Paradoxalement, c’est justement le moment choisi par les Reds pour forcer le verrou, sur une tête imparable de Sturridge (1-0, 30e). Sur corner, Mbappé répond illico, mais sa frappe en première intention rase la transversale (34e). Dans la continuité, Liverpool obtient un penalty, converti par Milner, qui trompe un Areola qui ne peut qu’effleurer (2-0, 36e)… Breaké, Paris n’est pas pour autant désarmé et s’en remet à une inspiration de Meunier, pour recoller (2-1, 40e) ! Juste avant la pause, l’espoir renaît.

Après le repos, les Reds ne fléchissent pas en termes d’intensité et Salah croit même tripler la mise, avant de voir son but refusé pour une charge irrégulière sur Areola (58e). Paris reste en sursis, contrarié par le pressing tous azimuts de Liverpool. On attaque alors le moneytime et le PSG sort son joker, sur une projection à l’initiative de Neymar Jr, ponctuée d’un geste de sang-froid de Mbappé, qui égalise et tétanise Anfield (2-2, 83e) ! Momentanément seulement, car au terme d’un finish en apnée, Firmino porte le coup de grâce d’une frappe croisée (3-2, 90e+2). Ce soir, pas de happy end pour Paris. A quelques secondes près…

Un Parisien dans le match : Thomas Meunier
Il a ravivé la flamme juste avant l’entracte, d’un geste d’instinct qui aura attisé le parcage parisien (40e). Du gauche, en une touche, Thomas Meunier a signé un comeback gagnant en Champions League, une épreuve qu’il affectionne. La preuve par les chiffres : le Diable rouge est impliqué sur 4 buts en 6 titularisations dans cette piste aux étoiles avec Paris (2 buts, 2 passes décisives).

Le mot : Ouverture
C’était une caractéristique maison : depuis son retour en 2012 en Champions League, le PSG était invaincu en match d’ouverture de la phase de groupes (4 victoires, 2 nuls). La série s’est donc stoppée à 23h ce mardi, sur un fil…

Dans le viseur :
Après ce sommet en mondovision, retour aux affaires domestiques, dans 5 jours. Dimanche (à 15h), il flottera néanmoins toujours un parfum européen à Rennes, autre ambassadeur du football hexagonal cette saison (en Europa League). A l’occasion de cette 6e journée, Paris voudra donc entériner son sans-faute en L1. Rendez-vous est pris au Roazhon Park, où le PSG reste sur 3 succès consécutifs en L1… Définitivement fertile, ce gazon breton ?