Une journée pour apprendre

Au pied du podium en fin de journée, l’équipe masculine du PSG Judo n’a pas démérité pour sa première participation aux championnats de France première division seniors par équipes ce week-end à Brest. Le plein d’expérience pour les plus jeunes, et une aventure collective sur laquelle s’appuyer pour l’avenir.

La pesée, les derniers instants avant de monter sur le tatami pour en découdre, les encouragements des copains postés derrière le coach, … Plus que jamais après ce sevrage de compétition de plus de six mois du fait de la crise sanitaire, ces championnats de France ont redonné le sourire à tous les athlètes, qui avaient enfin devant eux un objectif réel. Pour le PSG Judo, c’est avec l’humilité d’un nouveau venu à ce niveau de compétition, mais aussi avec l’ambition de marquer d’emblée les esprits que ce tournoi brestois se présentait pour un groupe remodelé durant l’été. Cela débutait parfaitement, par deux victoires 3-0 contre Balma Saint-Exupéry puis contre Hauts-de-France Judo.

Sonnait alors l’heure des quarts de finale, face au club val-de-marnais de Sucy Judo, vainqueur de l’épreuve en 2015 et 2018 et finaliste l’an dernier. Un ton au-dessus qui n’empêchait pas les Parisiens de rivaliser, menant 1-0 par l’intermédiaire d’un Benjamin Gomes (-66kg) tranchant, avant de recoller à 2-2 grâce à Eniel Caroly (-90kg), impeccable face à Alexis Mathieu, qu’il avait dominé en finale des championnats de France juniors 2019. Pour s’assurer une place dans le dernier carré, les Rouge et Bleu pouvait alors compter sur son colosse Teddy Riner (+90kg), sans souci au tour précédent pour marquer le premier point des siens sur son mouvement de hanche fétiche. Face à lui, le champion 2019 des +100kg, Joseph Terhec, qui jouait parfaitement le coup pour empêcher le double champion olympique de poser ses mains convenablement. Les pénalités tombaient d’abord de part et d’autre, avant qu’une sortie de tapis de Riner ne soit sanctionnée. Un décalage qui s’avérait finalement fatal au Parisien, pas verni sur l’ultime décision arbitrale.

« C’est un combat qui ne se joue à rien, analyse Nicolas Mossion, responsable du haut niveau. Je pense que la rencontre aurait pu être pliée plus tôt, avec notamment ce long golden score que laisse filer Alpha. Mais Eniel rattrape parfaitement le coup, et on se dit que ça va le faire derrière avec Teddy. Je pense que les arbitres n’ont pas été à la hauteur de la rencontre, et nous nous retrouvons à perdre cette rencontre finalement. »

Pas de demi-finale à disputer, mais des repêchages que les Parisiens entamaient avec la bonne énergie, se défaisant 3-0 puis 3-1 des équipes sudistes de Judo 83 et de l’Olympic Judo Nice, pour s’inviter en petite finale et tenter de décrocher la médaille de bronze. Un podium qui allait se jouer contre l’autre club parisien engagé ce samedi, l’AJA Paris XX, médaillé de bronze en 2017. Un surplus d’expérience qui faisait rapidement la différence, avec deux défaites de Benjamin Gomes (qui affrontait son ancien club) et Hugo Tchorowski (-73kg) en début de duel. Alpha Djalo (-81kg) réduisait bien la marque sur son mouvement d’épaule, mais Eniel Caroly se faisait étrangler sans pouvoir offrir un cinquième combat à Riner pour conclure la journée sur le podium.