La route vers les podiums parisiens est tracée

Avec 298 engagés sur ce premier Grand Chelem de l’année 2025, soit moitié moins par rapport à l’édition 2024, située en pleine période qualificative pour les Jeux olympiques, la tâche s’annonce moins ardue qu’à l’accoutumée pour tenter de s’inviter au palmarès parisien. Une aubaine pour la délégation tricolore, forte de cinquante-six combattants parmi lesquels huit Rouge et Bleu, tandis que le nouveau règlement d’arbitrage entrera en vigueur ce week-end.

Samedi, Faiza Mokdar (-57kg, photo ci-dessus), invincible il y a un an, lancera sa journée contre Marta Garcia Martin, qu’elle avait déjà affrontée – et battue – en finale de la coupe européenne juniors de Prague en 2021. Depuis, l’Espagnole s’est invitée par deux fois sur le podium continental, avec de l’argent en juniors en 2022 et du bronze en novembre dernier chez les moins de vingt-trois ans. En cas de succès, la Parisienne pourrait coup sur coup retrouver deux compatriotes et anciennes partenaires au club, Martha Fawaz et Ophélie Velozzi, placées dans le même demi-tableau qu’elle. À moins que la Serbe Marica Perisic, que Mokdar a dominée en finale de la Champions League, ne fasse respecter les hiérarchies pour se présenter face à elle en demi-finale.

Dans le même temps, ce sont Kelvin Ray (-60kg) et Walide Khyar (-66kg) qu’il faudra suivre de près en ce premier jour de compétition. Pour le tout récent médaillé national seniors, c’est également un adversaire déjà rencontré par le passé qui se dressera en premier sur son chemin, en la personne de l’Américain Christopher Velazco, aux dépens duquel Ray s’était offert l’or lors de la coupe européenne juniors de Paks l’été dernier. Une nouvelle victoire l’amènerait alors face au Cubain Jonathan Charon, vingt-et-un ans et double médaillé de bronze panaméricain. Deux premiers combats accessibles à bien négocier pour rallier les quarts, où l’expérimenté Belge Jorre Verstraeten, titulaire des deux derniers tournois olympiques, pourrait vraisemblablement l’attendre.

Du côté de Walide Khyar (photo ci-dessus), son retour à la compétition depuis sa cinquième place aux Jeux de Paris se fera directement en huitièmes, face au vainqueur du duel opposant l’Espagnol Adrian Nieto Chinarro à l’Ukrainien Mykyta Holoborodko, deux judokas hors du top 50. Le ton monterait fatalement d’un cran en cas d’accession en quarts, où l’Émirati Narmandakh Bayanmunkh et le Géorgien Temur Nozadze, respectivement médaillés au Grand Chelem de Paris en 2024 et 2019, tiennent la corde pour affronter le médaillé mondial 2023, en quête d’un premier succès en Grand Chelem après huit récompenses obtenues depuis 2016… à Paris.

Dimanche, le club disposera de cinq nouvelles opportunités pour tenter d’aligner un quatrième Grand Chelem de Paris consécutif avec une médaille d’or au compteur. Tête de série n°1 en -70kg, Marie-Ève Gahié, qui reste sur deux finales à domicile, sera elle aussi exemptée de premier tour. Si elle vient à bout de sa première adversaire du jour – l’Américaine Mélissa Myers, victorieuse de trois opens continentaux en 2024, ou la Malgache Aina Laura Rasoanaivo Razafy, sacrée championne d’Afrique juniors il y a moins de six mois, c’est probablement face à la championne du monde juniors 2023, la Japonaise Mayu Honda, que se jouera la place pour le dernier carré, avec une potentielle demi-finale contre une représentante des Pays-Bas, Hilde Jager ou Margit De Voogd, opposées en finale du dernier Grand Chelem d’Abou Dhabi.

Pour Lila Mazzarino (-78kg, photo ci-dessus) comme pour Coralie Haymé (+78kg), il sera également question de duels contre des athlètes bataves puisqu’elles ont respectivement hérité en huitièmes de Lieke Derks, vice championne du monde juniors 2023, et Karen Stevenson, qui n’avait rien pu faire contre la Parisienne en finale du Grand Chelem émirati en octobre dernier. La voie des quarts et des combats décisifs pour le podium passera par là.

Enfin, les compères Alpha Djalo (-81kg) et Alexis Mathieu (-90kg, photo ci-dessous), protégés au tirage par leur classement mondial, débuteront leur parcours contre moins bien classé qu’eux. Pour le premier, il s’agira du Brésilien Gabriel Falcao, victorieux des Jeux panaméricains 2023 dans la catégorie de poids inférieure, tandis que l’Émirati Ibragimgadzhi Suleimanov et le Russe (sous pavillon neutre) Eldar Allakhverdiev se disputeront la place en huitièmes contre le second, qui pourrait ensuite se mesurer au Japonais Goki Tajima, champion du monde en titre.

Dans le demi-tableau d'Alpha Djalo, c’est le Canadien François Gauthier-Drapeau, contre qui il mène 2-0 dans leurs confrontations, ou le Sud-Coréen Lee Joonhwan, qu’il faudra probablement surpasser pour s’inviter dans le bloc final comme en 2023, année de sa médaille de bronze.