La dure loi du haut niveau pour Vieu et Mokdar
Premières engagées du PSG Judo au Grand Chelem de Kazan ce mercredi, Mélanie Vieu et Faiza Mokdar, qui n’avaient plus combattu à l’international depuis leurs sacres européens en jeunes de novembre dernier, ont vite été éliminées en Russie. L’apprentissage continue.
Pour ses premiers pas en Grand Chelem, Mélanie Vieu (-48kg) n’aura finalement eu le droit qu’à un seul combat à se mettre sous la dent. Volontaire lors des quatre minutes réglementaires, elle se faisait piéger dès l’entame du golden score sur une technique de sacrifice en bordure de son adversaire, l’Azerbaïdjanaise Leyla Aliyeva. « Ce tournoi était vraiment une découverte pour Mélanie, qui s’est montrée quelque peu impatiente sur ce premier tour, analyse Nicolas Mossion, responsable du haut niveau du PSG Judo. Face à cette combattante qui était pourtant à sa portée, elle s’est révélée imprécise dans la construction de ses attaques et, à ce niveau-là, ça ne pardonne pas. »
Quelques minutes plus tard, la triple championne d’Europe juniors Faiza Mokdar (-52kg) réussissait quant à elle son retour à la compétition, esquivant l’attaque de la Polonaise Aleksandra Kaleta pour mieux la plaquer au sol et marquer ippon peu avant la mi-combat. Un succès qui l’envoyait ensuite au duel face à la vice championne d’Europe 2020 Andreea Chitu, finaliste mondiale en 2014 et 2015 et de treize ans l’aînée de la jeune Parisienne.
Un choc de générations que cette dernière allait mener dans l’engagement et l’initiative, proche de trouver l’ouverture sur ses mouvements d’épaule. Après quasiment deux minutes de mort subite, c’est à nouveau Mokdar qui tentait d’imposer sa prise de garde, mais la Roumaine profitait de la montée de son bras droit pour partir au corps-à-corps et la faucher pour finalement emporter la décision. « Dans le contenu, Faiza a proposé un judo très intéressant, à commencer par son premier combat où elle a montré qu’elle avait bien évolué sur ce profil de gauchère, apprécie Nicolas Mossion. Derrière, face à une cliente comme la Roumaine, elle prend les choses en main, en étant très appliquée, et on sent que ça peut clairement tourner en sa faveur. Malheureusement, sur un début de séquence où elle se précipite un peu, ça bascule en sa défaveur. C’est forcément frustrant car, malgré le déficit d’expérience et le manque de combats sur les derniers mois, on voit que Faiza répond présent, et est à deux doigts de battre des filles du top niveau mondial seniors. C’est également très encourageant, en espérant qu’elle puisse ressortir au plus vite pour franchir ce cap, qui est véritablement un objectif à très court terme. »