Grand Chelem de Paris 2023 : J-8 avec Arnaud Aregba
Alors que le Grand Chelem de Paris (4-5 février) approche à grands pas, les onze athlètes du PSG Judo sélectionnés avec l’équipe de France font le point sur leur saison, analysent leur dynamique du moment et se projettent sur cette fin d’olympiade. Sur la lancée de sa finale mondiale juniors, de son titre européen chez les moins de vingt-trois ans et de ses deux succès en tournois continentaux seniors, Arnaud Aregba ne veut pas perdre de temps dans la cour des grands.
Au sortir de cette dernière année faste, comment comptes-tu embrayer sur 2023 ?
Il n’y a pas trente-six solutions, et je compte bien tout rafler dès cette première séquence Grand Prix du Portugal/Grand Chelem de Paris. Actuellement, je me sens reposé, je me suis bien ressourcé pendant les vacances et j’ai maîtrisé ma descente au poids, donc tout se présente pour le mieux. C’est aussi dû au fait que tout me semble réuni au club pour que je m’exprime pleinement. Rien ne m’est imposé, et c’est vraiment le dialogue permanent avec Julien (Boussuge), Florent (Urani) et Nicolas (Mossion) qui nourrit mon projet et contribue à m’améliorer jour après jour.
Avec quelles certitudes t’avances-tu sur ces deux premiers rendez-vous ?
À l’international, je reste sur mon premier titre, lors des championnats d’Europe -23 ans, qui tombait bien après mes deux finales aux championnats d’Europe 2021 et du monde 2022 en juniors. Cela valide ma bonne progression en termes de judo. J’ai aussi pris conscience que lorsque je me faisais vraiment confiance, je devenais bien plus impactant dans tous les aspects du judo, à savoir la technique, la tactique et le physique. Je reste donc sur une bonne dynamique, et j’espère encore faire mieux en 2023 maintenant !
Comme envisages-tu cette première année chez les seniors ?
J’ai vraiment envie de prouver que je suis au niveau requis en seniors, pour très rapidement ne plus être perçu comme un espoir. Cela passe par des performances, et même des victoires, à chaque sortie. Je ne me fixe pas d’autre plan que d’aller gagner partout où je suis aligné, à commencer par ce Grand Prix au Portugal, puis le Grand Chelem de Paris.
Techniquement, à quoi peut-on s’attendre de ta part sur les tatamis ?
J’ai remis un gros coup de collier sur mon uchi-mata (projection par l’intérieur de la cuisse, NDLR), qui n’étant pas autant sorti sur ma dernière année juniors que lors de la précédente. J’ai beaucoup travaillé dessus, au club notamment, et je note que je fais davantage tomber avec cette technique à l’entraînement. Espérons que cela va suive en compétition désormais !
Même si tu avais déjà été sélectionné en 2021, tu fais partie intégrante de cette nouvelle génération en phase d’avènement sur ce Grand Chelem de Paris 2023…
Effectivement, c’est tout ce petit groupe de juniors première année qui est arrivé au même moment à l’INSEP qui commence à obtenir ses premières sélections, en récompense du bon travail que nous effectuons tous ensemble au quotidien. Nous ne rechignons jamais et, au contraire, nous en faisons même plus que demandé car nous voulons tous réussir de belles carrières. Ça commence à payer, donc c’est forcément gratifiant, et cela nous tire tous vers le haut, dans une ambiance qui demeure très bonne entre athlètes qui se serrent les coudes pour aller le plus haut possible.