Gahié et Djalo au révélateur international
Si Alpha Oumar Djalo a déjà eu l’occasion de se remettre dans le bain de la compétition à l’occasion des championnats de France par équipes de Brest, il s’agira ce samedi au Grand Chelem de Budapest du baptême du feu pour la championne du monde 2019 Marie-Ève Gahié.
Elle l’a confessé la semaine passée dans son interview accordée au site du club, Marie-Ève Gahié n’a qu’une hâte : pouvoir à nouveau s’élancer dans une compétition, pour ne viser rien d’autre que la médaille d’or. Ce samedi, 257 jours après sa cinquième place au Grand Chelem de Paris, la voici de retour avec son dossard rouge de reine planétaire sur le dos. Avec seulement vingt adversaires sur la ligne de départ dans sa catégorie des -70kg, l’occasion est toute trouvée pour reprendre ses marques.
À commencer face à sa première adversaire du jour, la Roumaine Serafima Moscalu, qui ne pointe qu’au 108e rang mondial. Une victoire l’enverrait directement en quarts, où elle retrouverait probablement une membre du top 30, à départager entre la Belge Gabriella Willems, finaliste du Grand Chelem de Düsseldorf en février dernier, et la Croate Barbara Matic, championne du monde juniors 2014 (Gahié avait, elle, terminé troisième) et médaillée européenne l’an passé. Forcément dans les cordes de la n°1 mondiale tricolore, avant un dernier carré où l’on devrait retrouver la Portugaise Barbara Timo, sa rivale de la finale mondiale de Tokyo (photo ci-dessus), mais aussi l’Autrichienne Michaela Polleres (n°5 mondiale), la Française Margaux Pinot (n°6 mondiale) ou encore la Portoricaine Maria Perez (n°21 mondiale), respectivement cinquième, troisième et septième au Japon lors des derniers championnats du monde.
Ils seront plus du double (quarante-trois) à en découdre chez les -81kg, catégorie d’Alpha Oumar Djalo, l’autre Parisien engagé ce week-end en Hongrie. Le tirage au sort l’ayant exempté de premier tour, il débutera son Grand Chelem face à un jeune local, Robert Rajkai, cinquième des championnats d’Europe et du monde juniors en 2018 et actuel 122e mondial. De quoi se mettre en jambe avant un huitième qu’il pourrait disputer contre le Grec Alexios Ntanatsidis (n°15 mondial) ou l’Autrichien Shamil Borchashvili (n°30 mondial). Deux athlètes mieux classés que le tricolore, qui pointe au trente-troisième rang planétaire, mais rien d’insurmontable pour le mobile Rouge et Bleu. En cas de succès, le ton montera alors d’un nouveau cran avec un duel probable face au mieux classé du jour, le Turc Vedat Albayrak (n°4 mondial), pour espérer s’inviter parmi les huit meilleurs du jour. Outre le Turc, ils seront quatre autres membres du top 10 – le Canadien Antoine Valois-Fortier, médaillé olympique et triple médaillé mondial, le Mongol Saeid Mollaei, champion du monde 2018, le Néerlandais Frank De Wit, vainqueur du Grand Chelem de Paris 2017, et le Russe Khasan Khalmurzaev, champion olympique de Rio en 2016 – à briguer une place dans ce cercle fermé, ainsi que sur le podium, en fin de journée, permettant au Français de s’étalonner avec ce qui se fait de mieux dans la catégorie.