Faiza Mokdar à l’assaut du Grand Chelem de Paris

L’an passé, c’est en tant que championne de France seniors en titre que Faiza Mokdar avait pu disputer, à dix-sept ans, son premier Grand Chelem de Paris. De retour de blessure, la double championne d’Europe juniors remet ça ce samedi.

Avant le retour tant attendu – après sept ans d’absence – du colosse du PSG Judo Teddy Riner (+100Kg) dimanche à l’AccorHotels Arena, c’est également avec beaucoup d’attention que les spectateurs tricolores suivront le retour sur le circuit international de Faiza Mokdar (-52kg) ce samedi. Parvenue à conserver son titre continental juniors en Finlande mi-septembre, elle avait dû déclarer forfait pour les mondiaux de Marrakech après s’être blessée au coude à l’entraînement.

Revenue sur les tatamis en décembre, elle avait pris part au doublé historique aux championnats de France juniors par équipes, avant de l’emporter mi-janvier au tournoi Excellence juniors d’Amiens puis de s’envoler pour un stage de deux semaines avec l’équipe nationale juniors féminine à Pindamonhangaba. « Faiza a fait un très bon stage au Brésil et revient à son meilleur niveau, avec plein de sensations, note Nicolas Mossion, responsable du haut niveau. Encore un peu fatiguée par le décalage horaire, elle arrive sereine sur ce Grand Chelem, égale à elle-même et sans se prendre la tête plus que ça. La donne est simple pour elle samedi : qu’elle ressorte de cette épreuve sans aucune frustration, ni aucun regret. Pour cela, il faudra qu’elle veille à ne pas évoluer sur un faux rythme, en étant rapide et active. »

L’an passé, pour son baptême du feu devant le public français, elle n’avait pas démérité, battant d’une clé de bras pleine d’assurance la Sud-Coréenne Bokyeong Jeong, vice championne olympique 2016 en -48kg, avant de se mesurer à la Japonaise Ai Shishime, sur le podium des trois derniers championnats du monde (victorieuse en 2017, finaliste en 2018 et troisième en 2017, NDLR), qui muselait l’engagement de la jeune Parisienne pour la dominer et s’en aller cueillir l’or en fin de journée.

En l’absence de la n°1 mondiale française Amandine Buchard, la Nippone sera l’une des favorites à sa propre succession, aux côtés des deux finalistes des Jeux olympiques de Rio en 2016, la Kosovare Majlinda Kelmendi et l’Italienne Odette Giuffrida