Eniel Caroly apporte son écot

Trois ans après son titre national décroché en juniors, le -90kg parisien s’invite ce dimanche sur le premier podium seniors de sa carrière, ne cédant qu’en finale. Au passage, il offre une sixième médaille au PSG Judo.

Au lendemain des cinq médailles décrochées samedi, le PSG Judo disposait de quatre nouvelles opportunités à l’entame de cette deuxième journée de championnats de France première division seniors. Lili Nguyen (-63kg), Juliette Diollot (-70kg) et Rémi Bénitah (+100kg) ne trouvaient malheureusement pas la clé pour réussir leur entrée en lice, et demeuraient rapidement dans l’attente des résultats de leurs adversaires pour connaître leur sort. Seule Juliette Diollot (photo ci-dessous), cinquième l’an passé, se trouvait finalement repêchée, avec encore une chance de prétendre à la médaille de bronze en fin de journée, mais elle coinçait au deuxième tour face à l’Orléanaise Linon. « La déception de sa défaite précoce aux championnats d’Europe -23 ans s’est sans doute encore fait sentir, précise le responsable du haut niveau Nicolas Mossion. Il va falloir la remettre, comme Lili et Rémi d’ailleurs qui n’ont pas été au niveau aujourd’hui, sur les bons rails afin qu’ils reprennent confiance. »
Juliette Diollot (novembre 2022)Ne restait donc plus qu’Eniel Caroly, parfaitement concentré en début de journée pour se défaire de Baptiste Pazmandy et Maxime Aminot, en marquant à chaque fois deux waza-ari (valeur intermédiaire, NDLR). De quoi l’envoyer en quarts face à l’un de ses rivaux des années juniors, Francis Damier, titulaire avec le Parisien lors des championnats d’Europe et du monde juniors. Là encore, c’est son activité qui lui permettait de prendre l’ascendant pour sortir vainqueur à l’issue des quatre minutes réglementaires, avant de s’imposer aux pénalités en demi-finale pour s’assurer d’un podium en fin de journée. Pas de titre malheureusement au bout du compte, Caroly (photo ci-dessous) se faisant étrangler jusqu’à l’abandon, mais une vraie satisfaction de la part de Nicolas Mossion.

Eniel Caroly (novembre 2022) 1

« Eniel débloque enfin son compteur à ce niveau. Cela faisait longtemps qu’il attendait cela. Il y a encore beaucoup de travail, en particulier sur la gestion de ses émotions et sa tactique de combat, mais il y a une vraie progression. » Même son de cloche du côté du principal intéressé, apaisé à la descente du podium. « J’ai toujours cru en mon potentiel, en ma capacité en faire tomber, même lorsque ça ne tournait pas très bien pour moi. Dernièrement, j’ai aussi pris conscience de quelques choix tactiques, notamment au kumikata (travail de saisie, NDLR), dans la posture et le placement des appuis. Je suis reconnaissant de tout le travail effectué avec Florent, Nicolas et Julien, cette médaille vient le valider et j’espère qu’il ne s’agit que du début de quelque chose. Et même si la journée aurait pu être encore plus belle avec de l’or au bout, je suis convaincu d’aller dans le bon sens. »

Nicolas Mossion (novembre 2022)

Au total, ce sont donc six médailles qui repartent dans les bagages des Rouge et Bleu, permettant à la structure parisienne de conserver sa place sur le podium des clubs pour la deuxième année consécutive. « Le nombre de médailles est satisfaisant car six médailles, c’est un peu au-delà de ce que nous prévoyions, conclut Nicolas Mossion (photo ci-dessus). Le côté négatif, c’est que cela manque de titres. Après, ne nous trompons pas d’objectif : ce sont les grands événements internationaux qui comptent pour le club. » À commencer par la Champions League du 26 novembre prochain en Géorgie, où les équipes féminine et masculine du club tenteront de confirmer les succès acquis en Europa League l’an passé.