Un titre et trois accessions en première division

Week-end dense pour les judokas Rouge et Bleu, partagés entre les championnats de France deuxième division au Dojo de Paris et l’open européen de Madrid. Avec des médailles à la clé sur les deux événements.

Sur la plus haute marche du podium et tout sourire, Antony Duporge (-60kg) ne pose pourtant qu’avec deux des trois autres médaillés. Motif ? Un train à prendre pour son adversaire malheureux en finale, alors qu’il est presque vingt heures. Ce samedi, au Dojo de Paris (XIVe arrondissement), la journée fut dense et très longue pour les cinq seniors parisiens engagés sur ses championnats de France deuxième division. Objectif ? Finir sur le podium, synonyme de qualification pour les championnats de France première division qui auront lieu début novembre à Caen.

Lyse Versmisse (juin 2023)

Une mission réussie pour trois d’entre eux : Antony Duporge donc, qui se sera montré très concentré, patient et sûr de sa force, pour décrocher ce titre national, Lyse Versmisse (-78kg), qui assure l’essentiel pour son retour à la compétition après de longs mois hors des tapis à cause d’une blessure à un poignet, et Sandrine Martinet, qui termine en argent chez les -52kg. À quarante ans, la quadruple finaliste paralympique (médaillée d’or à Rio en 2016) s’offre au passage son premier podium national en valides. « Atteindre la finale et ne pas s’imposer génère forcément de la déception, pose la Parisienne. Je suis tout de même très satisfaite de mes cinq combats du jour, dans cette catégorie des -52kg qui m’évite certes d’avoir à faire un régime mais dans laquelle je possède un déficit physique par rapport à mes adversaires. C’était une belle préparation pour mes échéances de l’été (les championnats d’Europe et les Jeux mondiaux s’enchaîneront au mois d’août, NDLR), et cela va aussi me permettre de me présenter sur les championnats de France première division en novembre, où j’espère bien passer quelques tours, même en l’absence de départ en garde installée à ce niveau. Une journée comme celle-ci est une aubaine pour prouver la valeur du para-judo, nous qui sommes de plus en plus nombreux à nous entraîner dans les structures fédérales en compagnie des valides. »

Sandrine Martinet (juin 2023)

Et s’il y en a une qui a dû suivre attentivement cette performance, c’est bien sa partenaire attitrée au club Mélanie Vieu (-48kg), à pied d’œuvre au même moment à l’open européen de Madrid et seule Parisienne à revenir médaillée (de bronze) sur les six engagés. Un ratio décevant selon les mots de Florent Urani, entraîneur haut niveau du club et présent dans la capitale espagnole. « Seule Mélanie atteint le podium dans une compétition au niveau très moyen. Si elle finit en bronze, ce qu’il faut saluer, elle perd contre une Française en quart de finale. Benjamin, Bastien et Eniel terminent chacun à la septième place après avoir échoué en quarts. Benjamin fait l’erreur de se relâcher en bordure, tandis que Bastien, pour qui c’était seulement la deuxième compétition dans cette catégorie de poids, doit s’étoffer physiquement. Mais sa journée est encourageante. Enfin, Eniel a une nouvelle fois montré trop d’inconstance dans la régularité de ses séquences. »

Mélanie Vieu (juin 2023)

Un début d’été où le club ne se relâche pas puisqu’Alpha Djalo (-81kg) et Alexis Mathieu (-90kg), tous deux titulaires aux derniers championnats du monde, sont en stage à Porec, en Croatie, avant d’être aligné au Grand Chelem de Mongolie du 23 au 25 juin. Une compétition à laquelle participera également Amandine Buchard (-52kg). Avant cela, rendez-vous dès samedi à Astana, pour le Grand Chelem du Kazakhstan, avec Arnaud Aregba aligné en -81kg.