Damiano Martinuzzi : « Avant tout une affaire de concentration »
L’entraîneur principal du PSG Judo croit fermement aux chances de podium de chacun de ses cinq combattants retenus en individuel sur ces championnats du monde 2025, qui débutent ce vendredi à Budapest en Hongrie.
Que faut-il attendre de ces premiers mondiaux de l’olympiade 2024-2028 ?
Bien qu’ils entrent dans une catégorie un peu particulière – au même titre que ceux qui sont désormais disputés quelques semaines avant les Jeux olympiques et où certains font l’impasse – avec une part de renouvellement consécutive à Paris 2024, cela reste tout de même l’événement le plus fort de la discipline, avec notamment la possibilité d’avoir deux athlètes compatriotes dans une même catégorie. Cette année, on peut noter que rares sont ceux qui font l’impasse – onze des quatorze leaders des classements mondiaux sont là, de même que dix tenants du titre et sept champion(ne)s olympiques sacré(e)s à Paris – et que, désormais, il n’y a plus un seul athlète qui consent à lâcher son titre sans tenter de le défendre. Le seul aspect original de ces championnats réside dans le fait qu’il s’agisse des seuls qui n’entrent pas directement en ligne de compte pour la qualification olympique. Il y est donc uniquement question d’aller chercher un titre, ou a minima une médaille, sans avoir à réfléchir en termes de points marqués, de classement… Profitons-en !
Sur les cinq Parisiens engagés, trois ont déjà connu la joie d’un podium…
Ceux-là auront vraiment à cœur de récidiver, et notamment Margaux (Pinot) et Romane (Dicko) qui ont déjà obtenu de l’or à ce niveau (en 2024 pour la première, deux ans plus tôt pour la seconde, NDLR), tandis que Luka (Mkheidze) comme Alexis (Mathieu) comptent bien les rejoindre. Luka possède déjà deux médailles olympiques au compteur, ainsi qu’un titre continental, et il s’agit vraiment de la récompense qui lui manque pour le moment. Chacun possède ses propres motivations, comme Margaux qui, malgré sa victoire de l’an dernier, n’a pas disputé les Jeux, à l’instar d’Alexis, qui n’est plus qu’à quelques millimètres d’un premier podium en grand championnat, comme on a pu le constater aux derniers championnats d’Europe. Il ne sera pas question de revanche, mais tout de même de montrer que l’on est toujours bien là, malgré la concurrence qui fait rage en France. Walide (Khyar) a par exemple vu Daikii Bouba devenir champion d’Europe fin avril, et je sais que ça va lui être bénéfique. Pour les cinq, ce sera avant tout une affaire de concentration de tous les instants, de respect des schémas et d’un soupçon de réussite qui permet de faire basculer la journée en sa faveur.
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Qu’en est-il de Romane Dicko, qui n’a pas perdu depuis les Jeux et a décroché sa cinquième couronne européenne au Monténégro il y a quelques semaines ?
Il va vraiment falloir oser se présenter en face d’elle à Budapest ! Même si c’est la Brésilienne Souza qui a remporté les Jeux après l’avoir battue en demie, Romane est clairement la favorite sur ces championnats, avec un cycle de travail extrêmement intéressant ces derniers temps. Renouer avec l’or dès cette saison est totalement dans ses cordes.