Au bout du suspense, Paris s'incline contre Montpellier

Comptes-rendus

Dimanche, le Paris Saint-Germain Handball s'est incliné en finale de la Coupe de France contre Montpellier à l'issue d'une séance des tirs au but irrespirable (36-35). Retour sur cette affiche.

Près d’un an après les adieux mémorables de Nikola Karabatic dans cette même AccorArena, le club de la capitale fait son retour dans l’emblématique salle parisienne ce dimanche. Cette fois-ci, ce n’est pas le titre de champion qui est en jeu, mais une potentielle septième Coupe de France. Pour cela, les Rouge et Bleu vont devoir venir à bout d’un de ses plus grands rivaux et recordman de la compétition : Montpellier. Un choc au sommet pour un match incontournable dans une saison de handball. À l’occasion de l’un de ses derniers grands rendez-vous sous les couleurs parisiennes, Raul Gonzalez a ainsi l’occasion d’entrer un peu plus au panthéon du Paris Saint-Germain et d’offrir à tout un peuple son premier trophée de la saison. 

Un combat entre deux géants

Comme on pouvait s’y attendre, cette entame de rencontre est particulièrement disputée. Dans une AccorArena en ébullition, les deux formations se rendent coup pour coup (5e : 2-2). Alors que le MHB s’était créé le premier break de la rencontre, Elohim sonne la charge en nous gratifiant de sa spéciale (7e : 4-3). Peu à peu, la machine parisienne monte en puissance. Tandis qu’Andreas signe sa première parade, Wallem Peleka égalise d’une tentative imparable qui file dans la lucarne de Rémi Desbonnet (10e : 5-5). 

Preuve de l’ambition des deux équipes, ce premier quart d’heure monte en tension. Les fautes s’accumulent, et l’excès d’engagement des Occitans est sanctionné d’un carton rouge pour Veron Nacinovic (14e : 7-7). En supériorité numérique, les Rouge et Bleu décident de passer à la vitesse supérieure et s’octroient à leur tour leur premier break d’avance. La réaction est immédiate pour Montpellier, qui décide de poser un premier temps mort dans cette finale (19e : 8-10). 

Paris mené, mais toujours au contact 

L’effet tarde à se faire sentir, et cela est notamment dû aux superbes inspirations de nos Parisiens. Habitué aux tirs en puissance, Elo’ change de registre en régalant le public d’une roucoulette parfaitement exécutée (21e : 9-11). Devant au tableau d’affichage, les hommes de Raul Gonzalez sont toutefois coupables de deux fautes coup sur coup, provoquant une double infériorité numérique.

Le MHB ne se fait pas prier, et punit immédiatement le club de la capitale (25e : 14-12). Les Rouge et Bleu décident à leur tour d’arrêter le jeu pour tenter de retrouver le cap avant la mi-temps. Paris montre un visage conquérant dans cette fin de premier acte pour remettre les compteurs à zéro, mais rentre aux vestiaires avec une courte tête de retard. Ainsi, tout reste à jouer dans une finale qui, jusqu’ici, tient toutes ses promesses (30e : 17-16).

Une reprise en fanfare

Après un quart d’heure de repos et d’ajustements tactiques de la part de Raul Gonzalez, nos Parisiens reviennent sur le terrain pied au plancher. Alors que Kamil s’offre un doublé d’entrée, Jannick signe une splendide parade sur un jet de 7m de Benjamin Richert (34e : 18-18). Ce second acte s’annonce irrespirable jusqu’au bout, alors qu’aucune des deux équipes ne parvient à prendre un avantage concret (41e : 23-22). 

Voyant les siens en difficulté, Raul Gonzalez décide de passer à une attaque à 7. Une tentative risquée tant elle laisse nos Rouge et Bleu exposés en contre-attaque, mais le technicien espagnol sait qu’il peut compter sur les somptueux retours d’Andreas pour sauver le club de la capitale sur la ligne (46e : 24-23). À l’orée du money-time, les Occitans ont mis un sacré coup d’accélérateur pour prendre trois longueurs d’avance (52e : 28-25). 

Andreas Palicka sonne toutefois la révolte au meilleur des moments avec une double parade. À cinq minutes du terme de cette affiche, Paris pose son dernier temps mort pour tenter de renverser le cours de cette rencontre (56e : 28-26). Puisant dans leurs ressources, nos Rouge et Bleu enflamment l’AccorArena en parvenant à égaliser à une minute du buzzer (59e : 28-28). Le score n’évolue plus, et c’est la séance de tirs au but qui déterminera le vainqueur de cette édition 2025 (60e : 28-28). 

Une séance de tirs au but irrespirable 

Comme lors des quarts de finale face à Nantes en février dernier, ce sont les tirs au but qui vont départager les deux formations dans cette finale. Le club de la capitale lance les hostilités grâce à Kamil, tandis que Jannick permet à Paris de prendre un premier avantage. Cependant, les Rouge et Bleu sont victimes d’un coup du sort en voyant la tentative réussie de Ferran Solé être annulée après consultation de l’assistance vidéo. Dans la foulée, Charles Bolzinger remporte son duel et envoie les deux équipes en mort subite. À ce jeu là, l’issue est forcément cruelle. Malheureusement, nos Parisiens craquent en premier et s’inclinent au bout du suspense dans une finale de Coupe de France qui se sera révélée aussi étincelante que cruelle (60e, après tirs au but : 36-35). 

(Crédits : L.Valroff/PSG)