Paris-Ajaccio : Un duel corsé !

À l’occasion de la réception des Ajacciens au Parc des Princes pour la 35e journée de Ligue 1 ce samedi 13 mai à 21h, nous vous proposons un focus sur la prochaine rencontre du club de la capitale. Entre souvenirs, classements, dynamiques et joueurs à suivre, tour d’horizon du match qui attend nos Rouge et Bleu face à l’ACA.

LE POINT SUR LE CLASSEMENT

Avec un total de 25 victoires, 3 matches nuls et 6 défaites après 34 journées de championnat, le Paris Saint-Germain se positionne toujours en tête du classement de Ligue 1. Le club de la capitale compte 78 unités et 6 longueurs d’avance sur son nouveau dauphin lensois, ainsi que 8 sur l’Olympique de Marseille, qui occupe la dernière marche du podium.

De son côté, l’AC Ajaccio connaît un exercice nettement plus délicat. Les Corses, fraîchement promus au sein de l’élite cette saison, occupent la 18e place du classement. Une position synonyme de relégation en Ligue 2 si l’ACA ne parvient pas à redresser la barre. Avec 6 victoires, 5 matches nuls et 23 défaites, les joueurs de l’emblématique Olivier Pantaloni affichent un total de 23 points. Avec 11 unités de retard sur l’AJ Auxerre, 16e du classement et premier non-relégable, l’avenir de l'ACA semble incontestablement s’inscrire au sein de l’échelon inférieur. Mais attention à ne pas enterrer trop tôt un club qui compte bien jouer crânement sa chance face aux Parisiens.

RETOUR SUR LE MATCH ALLER

Les deux formations se sont affrontées à l’occasion de la 12e journée du championnat, le 21 octobre dernier. Une rencontre qui avait été pleinement maîtrisée par les Rouge et Bleu, puisque ces derniers s’étaient imposés 3-0 au Stade François Coty. Dès la première demi-heure de jeu, Paris prenait les devants grâce à une contre-attaque rondement menée. Carlos Soler servait Lionel Messi qui transmettait dans l'intervalle pour Kylian Mbappé : l’attaquant français prenait la défense adverse à défaut et concluait l’action d'un enroulé du pied droit en première intention (0-1, 24e) !

En deuxième période, les Parisiens tentaient d’accroître leur avantage mais le portier corse Benjamin Leroy s’opposait à Juan Bernat puis Renato Sanches. Il fallait alors attendre le dernier quart d’heure pour faire sauter le verrou ajaccien, lorsque Mbappé alertait Messi d’une superbe talonnade. L'Argentin crochetait alors le gardien adverse avant de doubler la mise dans le but vide (0-2, 79e). Quelques instants plus tard, l’infernal duo Mbappé-Messi continuait son récital pour sceller définitivement l’issue de cette rencontre. Le sextuple Ballon d’Or voyait sa passe arriver jusqu’à l’attaquant français, qui se jouait alors du défenseur adverse avec son contrôle orienté avant d’enchaîner avec une frappe imparable (0-3, 82e). Le Paris Saint-Germain repartait ainsi de l’Île de Beauté avec 3 nouveaux points à son compteur.

 LES FORCES ADVERSES

Olivier Pantaloni et son équipe se présentent principalement avec deux systèmes de jeu différents : un 4-3-3 comme ce fût le cas la semaine dernière lors du match nul face à Toulouse (0-0), ou un 4-4-2 à plat. Dans les buts, Benjamin Leroy s’impose comme un des hommes de confiance de l’entraîneur de l’ACA. Pourtant, le portier français dispose du taux de clean-sheets réalisés le plus faible du championnat (10%).  En charnière centrale, le duo Oumar Gonzalez-Clément Vidal à su s’imposer, bien que le premier cité ait souffert dans son duel face à Mbappé au match aller. Malgré son âge, Mohamed Youssouf (35 ans) semble concurrencer l’Ivoirien Ismaël Diallo dans le couloir droit, bien que ce dernier puisse également jouer dans le couloir opposé pour venir prendre la place d’un Youssouf Koné à nouveau pas épargné par les blessures cette saison.

Au milieu de terrain, Vincent Marchetti et Mathieu Coutadeur sont les deux hommes de base d’Olivier Pantaloni. Le technicien corse à d’ailleurs l’habitude de confier le brassard de capitaine à l’un d’entre eux. Mais dans l’entrejeu, un autre expérimenté du championnat pourrait enchaîner une cinquième titularisation : il s’agit de Thomas Mangani. Enfin, sur le front de l’attaque, le staff ajaccien à dû trouver des alternatives pour combler l’absence de Youcef Belaïli (6 buts, 3 passes). C’est ainsi que Kevin Spadanuda (1 passe) mais surtout Cyrille Bayala (1 but, 1 passe) ont pris de l’épaisseur dans le collectif de l’ACA dernièrement. Mais c’est bien l’avant-centre Mounaïm El Idrissy (6 buts, 1 passe) qui guide les siens sur le plan offensif. Touché par des blessures à répétition, l’ancien Stéphanois Romain Hamouma (2 buts, 2 passes) semble aussi être en mesure de postuler à une place de titulaire samedi soir sur la pelouse du Parc.

ZOOM SUR UN PARISIEN : FABIAN RUIZ

Auteur de son second but sous les couleurs parisiennes à l’occasion de la victoire du club de la capitale sur le terrain de Troyes le week-end dernier (1-3), Fabian Ruiz sera un des joueurs à suivre samedi soir côté parisien. Au-delà de son but, l’international espagnol a réalisé une prestation globale de haute volée face à l’ESTAC. Avec 113 ballons touchés durant cette rencontre, il a grandement participé à la domination parisienne dans l’entrejeu. Il s’agit d’ailleurs du second joueur ayant touché le plus de ballons dans ce match, juste derrière son coéquipier Marco Verratti (118).

Mais le numéro 8 du Paris Saint-Germain ne s’est pas contenté de prendre à son compte le jeu de son équipe, puisqu’il a tâché de bonifier ces ballons comme le démontre son taux de passes réussis particulièrement élevé (97%) ou les deux passes clés dont il est à l’origine. Son apport offensif a été un atout de taille pour Paris, puisqu’il était à lui tout seul auteur de 25% des tirs cadrés de son équipe ce soir-là.

DEUX CLUBS, UN JOUEUR : FRANÇOIS M'PELÉ

Né à Brazzaville en 1947, François M’Pelé débute sa carrière au Standard Brazaville en 1966 avant de rejoindre la France et plus précisément la Corse deux ans plus tard, lorsqu’il signe à l’AC Ajaccio. Il s’impose très rapidement comme un élément incontournable pour les Acéistes, en inscrivant un total de 71 buts en l’espace de 149 matches. Durant ses cinq saisons sur l’Île de Beauté, l’avant-centre remporte notamment la Coupe d’Afrique des Nations en 1972 avec l’équipe du Congo. Un trophée unique qui, à ce jour, est toujours le seul à avoir été remporté par son pays.

C’est en décembre 1973 que François M’Pelé rejoint la capitale et le Paris Saint-Germain. L’attaquant africain s’impose alors comme une des figures emblématiques de la première décennie de l’histoire du club, et se distingue notamment en devenant le premier buteur parisien au Parc des Princes en première division, un 13 août 1974 face à Metz (2-2). Au cours de ses six saisons parisiennes, il participe à 217 rencontres pour un total de 95 réalisations.

Un chiffre qui lui permet aujourd’hui encore de perdurer dans le classement des meilleurs artilleurs du club de la capitale, avec une 8e position qui le place juste devant un certain Angel Di Maria. À l’aube des années 1980, le buteur du Parc des Princes s’en allait à la découverte d’un autre club français : le RC Lens. Doté d’un sens du but hors du commun, l’attaquant congolais a incontestablement marqué la mémoire des supporters parisiens et ajacciens les plus anciens.