Yohan Cabaye : « Toujours garder à l'esprit le respect de notre écusson »

Ancien joueur du Paris Saint-Germain (2014-2015) et aujourd'hui Directeur Adjoint du Centre de Formation du club de la capitale, Yohan Cabaye nous raconte sa nouvelle vie et ses responsabilités auprès des jeunes qui aspirent à découvrir le plus haut niveau.

Yohan, peux-tu nous expliquer ton rôle au sein du Centre de Formation ?

« Aujourd'hui, je suis Directeur Adjoint du Centre de Formation. Et simplement, mon rôle est de créer la méthodologie d'entraînement des équipes de jeunes, d'avoir un suivi avec les staffs sur l'évolution des joueurs, d'avoir également une relation proche avec les familles, puisque les familles nous confient leurs enfants. Donc il est important pour nous de rester proche d'elles, des joueurs et de les accompagner dans leur cursus de préformation dans un premier temps, et de formation dans un second temps. »

Est-ce que tu ressens une grosse responsabilité avec ce métier ?

« C'est surtout passionnant, parce que chaque jour est différent, et chaque jeune est différent également. C'est à dire que dans l'accompagnement au quotidien ou dans les messages à faire passer, nous devrons nous adresser différemment en fonction des jeunes. Parfois il faut faire encore plus attention pour attendre le même objectif : celui d'un développement épanoui, heureux, pour les préparer de la meilleures des manières à atteindre l'équipe première. »

Comment définir la culture et l'esprit que tu veux inculquer aux jeunes ?

« L'important, quand les plus jeunes arrivent au club, c'est qu'ils comprennent dans quel environnement ils se trouvent. Et que le Paris-Saint-Germain n'est pas un club comme les autres. C'est un club avec une histoire, qui a l'ambition de toujours gagner et de tirer vers l'excellence. Nous mettons cela en place au quotidien, la formation est une plateforme de performance qui permet de comprendre l'exigence dont ils doivent faire preuve. Ce sont les valeurs, la culture que nous voulons leur enseigner. Un jeune qui gravit les échelons ici à un devoir d'exemplarité face à un plus jeune qui arrive en U13 ou en U14. Il faut toujours garder à l'esprit le respect de l'écusson du Paris Saint-Germain. »

Quelle est l'importance des résultats sportifs au Centre de Formation ?

« La formation, selon moi, dans un premier temps, c'est de développer le joueur. Bien évidemment, quand le joueur est sur le terrain, j'espère qu'il n'a pas envie de perdre le match. Mais quand je dis développement du joueur, c'est donc dans la vision et dans les choix du coach. Il faut qui bien sûr garder une équipe équilibrée. Mais il ne faut pas qu'ils oublient que le plus important, c'est le développement du joueur, bien évidemment. Et on a la chance d'avoir des joueurs de très bonne qualité. Et très honnêtement, je préfère qu'on puisse gagner le match plus difficilement avec des joueurs beaucoup plus jeunes qui puissent gagner de l'expérience plus rapidement que jouer avec l'équipe la plus vieille possible pour mettre un score très élevé. La finalité est la même : on joue pour gagner le match mais avec une volonté de faire progresser les joueurs beaucoup plus rapidement. »

Les joueurs font aussi leur preuve à un très haut niveau, on pense notamment à la Youth League...

« La Youth League, pour moi, est une compétition extraordinaire, vraiment. Et je pense que de pouvoir jouer des matches de ce niveau est une motivation énorme. Après, c'est aussi à nous de trouver les leviers motivationnels pour qu'ils puissent toujours performer et donner le meilleur d'eux-mêmes. Parce que bien sûr que ces matches-là sont importants, mais ils sont surtout importants pour eux dans leur développement et pour avoir du temps de jeu. Jouer la Youth League, pour moi, c'est se rapprocher, voire plus, de leur niveau international de leur catégorie. Donc il y a toujours un intérêt ultra positif à jouer ces matches. »

La formation parisienne est souvent mise en avant, et avec le vivier qu'il y a en Île-de-France...

« L'équipe de recruteurs, Pierre Reynaud et son équipe, sont très présents en Île-de-France. Dans tous les départements, ils réussissent à créer de très bonnes équipes. Après, ça devient le rôle des formateurs aussi et nous, un peu en retrait. Mais ça devient le rôle des formateurs qui sont dans le développement technique, tactique, athlétique aussi. Il n'y a aucune pression autour du vivier ici, c'est surtout une très grande source de motivation. »

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