Nicolas Mossion : « Travailler différemment »

Confronté comme une grande majorité de clubs de sport de haut niveau en France à l’incertitude du programme des mois à venir du fait de la crise sanitaire actuelle, le PSG Judo, mené par Nicolas Mossion, s’adapte pour maintenir son effectif focalisé sur le tapis. En attendant des jours meilleurs.

Alors que nous avons vu à l’œuvre les quatre seniors de l’équipe de France lors du Masters de Doha il y a quelques semaines, il faut remonter aux test-matches nationaux de décembre pour une bonne partie du reste du groupe. Comment vit-il en cette période compliquée ?

« Il y a effectivement ceux qui sont dans l’optique d’une qualification olympique (Marie-Ève Gahié, Romane Dicko, Alpha Oumar Djalo et Teddy Riner, NDLR), pour qui les échéances ne manquent pas et qui avancent dans la saison de manière quasiment classique, et les autres qui n’ont malheureusement rien à se mettre sous la dent. Nous avions prévu d’en sortir une dizaine sur la coupe européenne de République Tchèque, mais les chances d’y participer sont infimes car le protocole est très lourd, avec trois tests PCR à effectuer les derniers jours avant de combattre, une arrivée plusieurs jours avant la pesée, une semaine d'isolement à respecter au retour en France et surtout une immobilisation de dix jours sur place pour tout le groupe en cas de test positif. Pour un évènement noyé dans cette saison blanche, sans autre enjeu sportif que celui de simplement combattre, cela fait beaucoup. Pour autant, le groupe vit bien, avec, pour tous nos athlètes présents sur les listes ministérielles, la possibilité de continuer à s’entraîner quotidiennement, ce qui n’est pas le cas de tous les autres judokas français. »

Entraînement (décembre 2020)

Quelles sont les clés pour tenir le cap ?

« Pour que tout le monde reste mobilisé, on cherche avec tout le staff le moyen de travailler différemment, d’insister sur des thématiques que nous n’avons d’ordinaire pas le temps d’aborder quand nous avons la tête dans le guidon à enchaîner les sorties. Nous savons que la situation est partie pour durer encore quelque temps, à nous de nous adapter pour traverser au mieux la période. Nous avons l’exemple de notre stage de juillet dernier à Morillon, qui avait permis de prendre l’air et de resserrer les troupes, qui fait partie des pistes que nous étudions pour rester dans le coup. »

Khamzat Saparbaev (décembre 2020) 1

Des initiatives ont-elles été imaginées au niveau national ?

 « Pour Faiza Mokdar, Arnaud Aregba et Khamzat Saparbaev (en judogi blanc ci-dessus), qui sont tous les trois juniors, une journée de test-matches est prévue la semaine prochaine sur Orléans avec les membres de ce pôle France, tandis que de nouveaux test-matches juniors/seniors devraient se tenir courant mars. C’est bien de pouvoir remettre quelques dates au calendrier, cela va permettre d’avancer avec des repères en tête. »