La première Champions League mixte pour le PSG Judo !

Au terme d’une journée maîtrisée de bout en bout, les athlètes parisiens repartent de Montpellier avec un titre continental qui marque une nouvelle étape dans l’histoire de la section.

Les drapeaux Rouge et Bleu des supporters du Judo Alliance Paris Sud flottaient encore dans les tribunes du FDI Stadium lorsque les athlètes du PSG Judo grimpaient sur la première marche du podium, après une longue et belle communion avec ces jeunes qui auront donné de la voix depuis la fin de matinée pour encourager leurs idoles. Un véritable esprit de club qui s’est également vu dès le début de la compétition sur les tatamis héraultais, avec des combattants concernés pour franchir sans encombre les obstacles dressés devant eux. En quart de finale, les Arts Martiaux d’Asnières 92 allaient même être les seuls à chiper un combat aux Parisiens, qui s’imposaient 4-1 avant d’infliger un 4-0 net à Judo Ukraine pour assurer leur place en finale.

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Face à eux se présentaient alors les Serbes du Red Star de Belgrade, animateurs des dernières éditions de la Champions League avec ses équipes féminine et masculine, et venus eux aussi avec de nombreux fans volontaires pour rivaliser avec les soutiens parisiens. Pas de quoi impressionner Romane Dicko (+70kg), première en piste face à Milica Zabic. Bien installée à la saisie, elle tentait rapidement l’un de ses mouvements de hanche favoris, avant de revenir sur l’arrière pour surpasser la tentative de contre de son adversaire. 1-0, puis 2-0 après le succès aux pénalités de Teddy Riner (+90kg) devant le Cubain Andy Granda, sacré champion du monde des lourds huit mois avant le onzième sacre planétaire du champion français à Doha en 2023. Faiza Mokdar (-57kg) ne manquait pas l’occasion d’aggraver la marque en clouant au sol Marica Perisic, septième des Jeux de Paris et actuelle sixième mondiale de la catégorie, avant que le Japonais Tatsuki Ishihara ne l’emporte sur Bajsangur Bagajev, malmené avant de devoir abandonner sur blessure. Là encore, le score était sans appel pour le clan Rouge et Bleu, qui pouvait exulter en réunissant sur le tapis de son succès historique l’ensemble de la délégation.

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« On peut dire que la mission est accomplie car nous n’avons pas été inquiétés de la journée, appréciait Damiano Martinuzzi, entraîneur principal de la section. Nous savions que notre équipe regorgeait d’athlètes habitués aux Jeux olympiques et aux plus grands rendez-vous, mais il fallait réussir à les mettre tous dans une même dynamique pour aller chercher cette victoire importante pour le club. Le stage au Japon a été grandement utile de ce point de vue-là, tout comme nos discussions des derniers jours. Lors du briefing d’hier, avec le président, nous avons bien dit aux athlètes que nous étions conscients de leur investissement, car le circuit ne s’arrête jamais quand tu fais partie des meilleurs. Et tous ont répondu présent aujourd’hui, c’est la marque des grands. Cela récompense tout le travail qu’ils effectuent sur le tapis, mais aussi tout ce que le club met en place derrière eux, avec énormément de moyens humains pour leur permettre de performer encore et toujours. Cette place tout en haut du podium est celle que doit avoir le PSG chaque année maintenant. Nous devons y veiller en cultivant cet esprit d’équipe tout au long de l’année. »

Romane Dicko (décembre 2024)

L’expérience de Montpellier devrait largement y contribuer comme l’expliquait Romane Dicko avec sa médaille d’or autour du cou. « Ce groupe vit bien ensemble, trouve du plaisir à gagner ensemble et je pense que cela se voit. On revient du Japon où l’on s’était fixé un but commun : gagner cette Champions League par équipes mixtes, la première de l’histoire. Cette mixité donne encore plus de sens, le jour de la compétition, à la notion d’équipe et j’adore en faire partie. Tout le monde était tourné vers la victoire, que ce soit les plus expérimentés, les plus jeunes, ceux qui ont fait les Jeux ou pas… J’ai aimé que les compositions d’équipes aient été faites de sorte que tout le monde aurait pu combattre. C’est un message important qui renforce l’idée d’équipe. Du coup, tout le monde était mobilisé. » Y compris le plus grand champion de l’histoire de la discipline, Teddy Riner, tout heureux de s’être imposé pour la première fois de sa carrière dans cette compétition sous les couleurs de son premier club. « C’est encore une case que je coche dans ma carrière, et le faire avec cette belle équipe pour écrire une page de l’histoire du club, c’est juste magnifique ! Personnellement, l’essentiel était d’aller au bout de moi-même pour rapporter mon point en finale, car c’était impossible qu’on ne soit pas les premiers à s’imposer dans ce nouveau format que j’adore. »

Nouvelle venue dans l’équipe, Coralie Haymé revenait elle aussi avec plaisir sur cette journée qui fera désormais date dans l’histoire du club de la capitale. « Franchement ? Je ne pensais pas que ça allait autant me plaire. Après, je suis une compétitrice, donc un défi, c'est un défi. Mais je me suis vraiment super bien amusée aujourd'hui. Je me suis prise au jeu. Même avec les étrangers, certes il y a un peu la barrière de la langue, mais on se comprend, on a eu le sentiment de partager quelque chose de vraiment sympa. Je me suis d’ailleurs échauffée avec Alisher (Yusupov) et c'était super d’apprendre à se connaître. Lui et nos deux Japonais (Tatsuki Ishihara et Sanshiro Murao, NLDR), ils sont Parisiens maintenant ! »