Grand Chelem de Paris 2023 : J-2 avec Eniel Caroly
Alors que le Grand Chelem de Paris (4-5 février) approche à grands pas, les onze athlètes du PSG Judo sélectionnés avec l’équipe de France font le point sur leur saison, analysent leur dynamique du moment et se projettent sur cette fin d’olympiade. Le finaliste des derniers championnats de France espère désormais franchir de nouveaux caps à l’international.
Trois ans après ton titre national juniors, tu as débloqué en novembre dernier ton compteur en seniors à Toulon. Quelle importance accordes-tu cette médaille d’argent ?
Depuis la fin de mes années juniors, obtenir cette référence nationale en seniors constituait une véritable priorité pour moi. Avec les années qui passaient sans que j’y parvienne, la pression s’est accentuée, mais je n’ai cessé de me présenter sur ce rendez-vous avec détermination. Cette première médaille récompense mon abnégation et cette envie constante de m’améliorer, même lorsque les résultats ne suivaient pas depuis le début de l’année dernière. Il faut persévérer sur cette voie pour viser un premier podium sur le circuit international, et démontrer une nouvelle fois mon sérieux pour que l’on pense à moi sur les championnats à venir.
Dès ce Grand Chelem de Paris par exemple ?
Je vais m’y présenter avec cette volonté d’aller chercher la médaille en tout cas ! J’y crois, j’ai déjà mis des valeurs à des gars bien classés dans ma catégorie, et je sais ce qui va m’attendre dimanche puisque j’étais déjà sélectionné l’an passé. J’étais alors touché aux côtes, mais j’ai vu. Je veux aussi mettre à profit le stage de fin d’année effectué avec le club dans l’université japonaise de Tenri. Nous avons multiplié les combats là-bas, et j’en suis revenu avec de meilleurs qualité de placement et de gestion de la garde, face aux droitiers notamment.
Tu combattras en plus le même jour que ta grande amie Romane Dicko…
Oui, espérons que cela nous porte chance à tous les deux ! Je ne suis jamais étonné de la voir performer car elle met tous les ingrédients nécessaires pour atteindre ses objectifs. C’est une véritable championne dont on ne peut que s’inspirer. J’ai la chance d’avoir au club de nombreux autres exemples de combattants ultra investis, comme Luca (Otmane), Alpha (Djalo), très importants dans la vie du groupe au quotidien. C’est important d’apprendre de tous ceux-là, ils connaissent la voie qui mène au succès. De ce point de vue, l’expérience de la Champions League avec le club m’a également été bénéfique. Côtoyer des cadors comme Teddy ou le champion du monde en titre de ma catégorie Davlat Bobonov ne peut qu’être enrichissant. Ça sent le judo, c’est extrêmement précis sur chaque détail, la position de chaque main à la saisie, rien n’est fait en force… Du très bon judo, tout simplement !
Où te situes-tu dans cette catégorie des -90kg, où figure en bonne place ton camarade de club Alexis Mathieu ?
Il faut être honnête, je ne suis pas encore dans les meilleurs Français de la catégorie, mais je suis persuadé d’avoir les capacités pour entrer dans le top 3 dans un premier temps. Une médaille à Paris commencerait à faire bouger les lignes, m’ouvrant les portes d’autres sorties d’envergure en Grand Prix et en Grand Chelem. Avec Alexis, on se booste mutuellement et je peux me nourrir de ses conseils. La réciproque est vraie aussi, et tout ça nous incite à donner le meilleur jour après jour.