Double dose de bronze pour le PSG Judo
Après des championnats de France individuels qui auront vu cinq athlètes parisiens s’inviter sur le podium, les deux équipes Rouge et Bleu ont également inscrit leur nom au palmarès, en terminant chacune troisième. Une première depuis la renaissance de la section.
Deux joies différentes auront clos cette journée pour les judokas parisiens. Emmenés par Teddy Riner, les masculins n’auront pas eu à s’employer pour s’offrir le podium puisque cette petite finale s’arrêtait à l’issue du premier combat, suite à la blessure du combattant de l’AJA Paris XX qui poussait son entraîneur à déclarer forfait.
Une médaille qui venait récompenser une journée pleine, au cours de laquelle les hommes de Florent Urani n’auront perdu qu’une seule de leurs six rencontres, en quart de finale, contre la formation du FLAM 91, futur vainqueur. « Même si nous restons encore une jeune équipe, nous nous devions d’être à la hauteur pour le club et il était inenvisageable de revenir sans rien, assurait Luca Otmane, sacré champion de France des -73kg vendredi et auteur d’un nouveau sans-faute lors de ses quatre apparitions du dimanche. C’est une première étape sur le chemin des sommets français et européen. »
Même bilan du côté des féminines, sorties des éliminatoires en huitièmes par le RSC Champigny mais impériales pour remonter tous les repêchages et grimper sur la troisième marche du podium au détriment de l’US Orléans, qui alignait pourtant trois championnes de France en individuels. C’est d’ailleurs contre l’une d’elles, Astride Gneto, sœur de Priscilla qui l’avait privée de titre en -57kg vendredi, que la médaillée mondiale juniors 2021 Faiza Mokdar allait chercher le troisième point d’un duel à sens unique, avant de laisser éclater sa joie. Auparavant, les deux médaillées olympiques de Tokyo Romane Dicko et Amandine Buchard (photo ci-dessous) avaient apporté leur contribution en remportant les deux premiers combats.
« Nous avons su saisir la deuxième chance qui nous a été offerte avec notre repêchage, et cette médaille révèle toute l’énergie positive qui cimente notre groupe », souriait Romane Dicko pour ce qui constituait – comme pour Riner, Buchard et la championne du monde 2019 Marie-Ève Gahié – sa compétition de rentrée. Une cohésion également mise en lumière par Amandine Buchard, présente à Perpignan malgré une fracture du cartilage et un ligament distendu au niveau des côtes. « Les filles ont fait leur maximum pour me préserver lorsqu’elles le pouvaient, en essayant de conclure nos combats avant que je ne doive monter sur le tapis. Elles ont vraiment assuré et, bien que limitée physiquement, c’était important d’aller chercher cette médaille pour le retour d’une équipe féminine aux championnats de France sous les couleurs du PSG (entre 1994 et 1996, les Parisiennes avaient aligné deux médailles d’argent et une de bronze, NDLR). »
Présent durant toute l’épreuve au Palais des Expositions aux côtés des siens, le Président du PSG Judo Djamel Bouras saluait lui aussi le comportement de tous les athlètes. « Nous pouvons évidemment faire mieux à l’avenir mais nous savons pertinemment qu’à ce niveau-là, cela se joue sur des détails. Ces deux podiums nous permettent de continuer à nous faire un nom dans le monde du judo, avec une véritable identité de club autour de nos jeunes et de nos combattants plus confirmés. » Cela passera par un changement de métal dès la prochaine édition, prévue en mai 2022.