Buchard, Gneto et Pinot régalent à Tashkent
Impériales, les trois Parisiennes ne sont pas passées loin d’un triplé retentissant en Ouzbékistan. Amandine Buchard (-52kg) et Priscilla Gneto (-57kg) se sont couvertes d’or, tandis que Margaux Pinot (-70kg) confirme son bronze de Paris par de l’argent. Rien que du très positif pour le PSG Judo, qui totalise déjà sept victoires en Grand Chelem, obtenues par six de ses combattants, en 2024.
Entre la sélection olympique qui a commencé à se dessiner dès la fin d’année dernière, les premiers noms dévoilés fin février pour les grandes échéances intermédiaires que sont les championnats d’Europe (25-28 avril à Zagreb) et du monde (19-24 mai à Abou Dhabi), les compétitions du circuit international qui se sont enchaînées depuis un mois et demi, ce sont des semaines intenses que vient de vivre le groupe du PSG Judo. Avec de nouvelles satisfactions à la clé après chaque week-end de tournoi, comme ce fut encore le cas à Tashkent pour le premier des trois Grands Chelems planifiés en mars.
La lumière est tout d’abord venue d’Amandine Buchard (-52kg), qui n’était plus apparue depuis la Champions League remportée par le club en décembre à Belgrade. Menée lors de son premier combat contre l’Italienne Kenya Perna, la championne d’Europe montait en rythme pour asphyxier son adversaire jusqu’à la disqualification. Ainsi lancée, elle allait tracer sa route en alternant autour de ses mouvements d’épaule jusqu’en finale, où elle retrouvait la locale Gulkhayo Juraeva, championne d’Asie juniors en fin d’année dernière mais pas encore membre du top 50 mondial de la catégorie. Vigilante sur le kata-guruma fétiche de la Française, cette dernière parvenait à la contrer après une minute de duel, avant que la vice championne olympique 2021 n’égalise dès la séquence suivante. Revenue dans le combat, c’est elle qui allait finalement l’emporter sur un subtil balayage de la jambe avancée, pour son septième succès en Grand Chelem depuis 2019. « Suite aux championnats d’Europe qu’elle avait remportés dans la douleur, Amandine a exprimé le besoin de sortir quelque temps du cadre afin de retrouver l’envie et ses sensations judo, resitue l’entraîneur principal Damiano Martinuzzi. Nous l’avons écoutée, car nous savons que toute l’expérience qu’elle a accumulée depuis des années lui permet de se connaître parfaitement. Un choix judicieux lorsque l’on regarde son parcours vendredi. C’était une autre Amandine, plus libérée que dernièrement dans ses combats. »
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Une petite demi-heure plus tard, c’est Priscilla Gneto qui quittait l’aire de combat avec le sourire, et avec une troisième Marseille à entonner en Grand Chelem à la clé, après avoir dominé d’un waza-ari la sélectionnée olympique japonaise Haruka Funakubo.
« Suite à l’exceptionnel succès de Faiza (Mokdar) au Grand Chelem de Paris (que Gneto avait remporté en 2023, NDLR), qui lui vaut d’être sélectionnée pour les championnats d’Europe, Priscilla a réagi comme une championne pour imiter sa jeune camarade, avec qui la concurrence est très saine, appréciait le coach Rouge et Bleu. Quand toutes les pièces du puzzle sont en ordre, c’est une athlète tout simplement phénoménale, tant sur le plan physique que sur les aspects techniques. Rares sont en effet celles qui peuvent bouger la Japonaise comme elle a su le faire en finale ! »
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À une petite erreur près lors de sa finale contre l’Allemande Miriam Butkereit, déjà victorieuse à Paris, Margaux Pinot avait elle aussi mis tous les ingrédients pour briller samedi en Asie centrale. Trois soumissions sur des clés de coude pour expédier ses trois premiers combats du jour, avant une demi-finale parfaitement contrôlée pour venir à bout de la numéro 1 ouzbèke Gunoza Matniyazova.
« Margaux a sorti une journée de judo comme cela faisait longtemps qu’elle n’en avait plus produite, analysait encore Damiano Martinuzzi. Et lorsque l’on sait qu’elle parvient à monter sur le podium même quand elle ne parvient pas à s’exprimer pleinement, comme ce fut le cas il y a trois semaines à Paris, ce genre de parcours en étant libérée, en rythme et impactante à Tashkent rend plus que jamais possible l’objectif qui est désormais le sien de devenir championne d’Europe et du monde cette année. »
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Seul masculin du club engagé sur ce Grand Chelem, Arnaud Aregba n’a su déjouer le piège tendu par le tacticien espagnol Jose Maria Mendiola Izquieta. « Face à ce genre d’adversaire, il ne faut pas lâcher la moindre pénalité en route sous peine de se retrouver contraint à sortir de la stratégie de combat et à s’exposer comme ce fut le cas cette fois. Arnaud doit encore multiplier les sorties pour engranger de l’expérience à ce niveau. » Ce sera le cas dès ce week-end du côté de Linz à l’occasion du Grand Prix d’Autriche, que disputera par ailleurs Luca Otmane (-73kg). Capitaine du PSG Judo lors de l’Europa League remportée en 2021, son retour de convalescence il y a un petit mois fut ponctué d’une très encourageante médaille d’argent lors de l’open européen de Gyor.