Margaux Pinot : « On en veut toujours plus »
Victorieuse de l’édition 2024 à Abou Dhabi, c’est avec la défense de son dossard rouge en tête que la -70kg parisienne s’élancera ce mardi dans l’arène. Sans que cela n’entraîne de pression négative sur ses épaules.
Depuis les championnats du monde de l’an passé, tu n’as pas été épargnée par les blessures. Comment te sens-tu actuellement ?
C'est vrai que ça a été assez compliqué. J'ai dû me faire opérer, reprendre le judo, puis m’arrêter de nouveau parce que je ressentais encore des douleurs. Ça m'a pris beaucoup de temps et d'énergie, mais tout est petit à petit rentré dans l’ordre. Après mon premier tour perdu au Grand Chelem de Douchanbé, c’était important de me rendre en Espagne pour cet open européen qui m’a permis de retrouver de la confiance, de reprendre des repères avec une vraie compétition dans les jambes avant de participer à ces championnats du monde.
Qu’est-ce que cela fait d’évoluer avec ce dossard distinctif de championne du monde ?Honnêtement, ce n’est qu’anecdotique. Ce qui m’a vraiment fait plaisir, c’est d’être allée chercher ce titre l’an passé. Le dossard n’est que du plus, même si je me rends bien évidemment à Budapest avec l’objectif de le conserver. Je sais que cela sera très dur, comme à chaque fois, dans cette catégorie très concurrentielle, où rares seront les absentes. Si je parviens à atteindre mon troisième podium (elle avait terminé troisième à Tokyo en 2019, NDLR), ce serait déjà une très bonne chose.
Ta victoire de 2024 change-t-elle l’approche d’un tel rendez-vous ?
Être devenue championne du monde a validé un objectif que je poursuivais quasiment depuis mes débuts dans le judo. Ce titre est donc un marqueur, un acquis qui me permet de m’avancer plus sereinement, en essayant à prendre le maximum de plaisir. Après, l’être humain est ainsi fait que l’on en veut toujours plus, faire toujours mieux. Devenir deux fois championne du monde, ce n’est pas rien, et cela me motive forcément.
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