Amandine Buchard impériale

Au terme d’une journée qui l’aura vue dominer coup sur coup la championne du monde en titre puis la championne olympique des -48kg, Amandine Buchard enlève la première victoire de sa carrière au Grand Chelem de Paris, confirmant encore un peu plus son statut de numéro 1 mondiale des -52kg.

Si le public de l’AccorArena a dû patienter avant de voir entrer en piste la vice championne olympique du fait de son statut protégé de tête de série n°1 (lui valant un premier tour blanc), il en a ensuite pris plein les yeux grâce à la Parisienne. Un premier combat rondement mené face à la modeste Ivoirienne Fofana, puis un quart piégeux face à la jeune Polonaise Aleksandra Kaleta, médaillée mondiale juniors en 2018, avant que la machine ne se mette définitivement en route à plein régime. La Japonaise Ai Shishime, sacrée championne du monde l’an passé à Budapest, tentera bien d’endiguer l’activité de la Parisienne en demie, mais elle succombera comme les deux précédentes sur son kata-guruma fétiche, après plus de sept minutes de duel. Un premier succès d’envergure qui envoyait Amandine Buchard en finale, comme lors de sa dernière apparition dans ce qui est considéré comme le plus grand tournoi du monde, en 2018. Pour la priver d’or, rien de moins que la Kosovare Distria Krasniqi, nouvelle venue dans la catégorie des -52kg après son titre olympique conquis à Tokyo dans la catégorie inférieure. Un duel de reines qui tournait rapidement à l’avantage de la Française, constamment sur l’attaque pour tenter le coup dur. Jamais mise en danger, elle insistait durant le golden score et trouvait finalement l’ouverture sur un mouvement de hanche peu avant la fin de la huitième minute de combat. Sa célébration était à la hauteur du travail accompli : un deuxième Grand Chelem consécutif en or après celui d’Abou Dhabi fin novembre, et surtout le verrou parisien qui saute à deux ans des Jeux à la maison.

Amandine Buchard (février 2022) 1

« Je savais que Krasniqi avait tout ce qu’il fallait pour s’imposer en -52kg, et c’est certain qu’elle fera partie des filles fortes de l’olympiade, analyse la Parisienne. Mais je n’avais pas envie de perdre, après avoir fait troisième puis deuxième ici. J’ai donné mon maximum et je n’ai rien lâché, restant patiente car je savais que j’allais réussir à conclure ce combat. Ça fait du bien de gagner à domicile, on va dire que le compteur des médailles d’or à Paris est déclenché et que je vais tout faire pour qu’il y en ait d’autres. »

Faiza Mokdar (fevrier 2022)

Un exemple à suivre pour Faiza Mokdar (-57kg), parfaite en début de journée pour se payer le scalp de la championne olympique 2016 Rafaela Silva, mais finalement vaincue coup sur coup par la vice championne du monde 2021 Momo Tamaoki, puis par sa compatriote vice championne olympique Sarah-Léonie Cysique, les deux fois sur une clé de bras qui la poussait à l’abandon. Comme en octobre dernier, c’est avec une cinquième place que la jeune Parisienne va repartir à l’entraînement.

Luca Otmane (février 2022)

De son côté, Luca Otmane (-73kg) se faisait piéger au deuxième tour par le grand fauchage du champion olympique 2016 des -66kg Fabio Basile, de passage au club en janvier dernier. Demain, Eniel Caroly (-90kg) et Romane Dicko (+78kg) entreront à leur tour dans l’arène devant le public parisien.