Fabio Basile Parisien le temps d’une semaine
Bonne surprise cette semaine pour les athlètes du PSG Judo, et notamment pour le -73kg Luca Otmane qui en a fait son partenaire de travail malgré leur concurrence internationale : l’Italien Fabio Basile, champion olympique à Rio de Janeiro en 2016, avait décidé de se joindre à eux. L’esprit du judo dans toute sa splendeur. Pourquoi ? Comment ? Le très cool Fabio nous dit tout.
Fabio Basile, champion hors du commun
Quand les Jeux olympiques 2016 débutent, l’Italien Basile est un jeune champion italien de vingt-et-un ans, dont le seul fait d’armes majeur jusque-là est une médaille d’or décrochée aux championnats d’Europe -23 ans l’année précédente. En avril 2016, il est encore trente-quatrième de la catégorie des -66kg, deuxième Italien derrière le performant Elio Verde, et bien loin des leaders asiatiques de la catégorie, que sont alors le champion du monde coréen An Baul et le champion du monde japonais Masashi Ebinuma (lesquels ont tous les deux une revanche à prendre sur Londres 2012 et ne rêvent que de titre olympique). Pourtant c’est lui qui arrache sa sélection olympique grâce à une médaille de bronze au championnat continental. Le voici à Rio dans un rôle d’outsider absolu… mais il ne doute de rien, ni de sa destinée, ni de son judo fantasque et brillant. Et il emportera l’un des titres olympiques les plus inattendus de l’histoire, battant les meilleurs au passage, et le Coréen en finale ! Il est depuis passé en -73kg et alterne les résultats brillants en tournois et les frustrations en championnats. Mais, à vingt-sept ans, le héros transalpin, quatrième champion olympique de judo pour l’Italie, reste un outsider redoutable jusqu’aux Jeux de Paris 2024. Il l’a prouvé, il est capable de tout.
Trois questions pour un champion
Fabio, que faites-vous là ?
Je viens m’entraîner ! Je suis venu parce que la France est championne olympique par équipes à Tokyo et que c’est l’un des pays les plus forts en judo. Je suis là parce qu’il y a beaucoup de partenaires en France et qu’ils sont tous de très bon niveau, notamment sur le plan technique, ce que j’apprécie beaucoup. Et pourquoi au PSG Judo ? Parce que je suis pote avec Florent Urani, l’entraîneur, et que je sais que c’est l’un des tout meilleurs clubs français. Je suis ravi d’être ici !
Combien de temps restez-vous ?
Je suis déjà venu il y a trois mois et c’était bien. Je reviens donc ici pour la seconde fois, et ce ne sera pas la dernière. Je compte revenir assez régulièrement dans l’avenir. Je m’entraîne très bien ici et, en même temps, je trouve que c’est une bonne chose aussi de montrer ce lien malgré les difficultés actuelles. C’est important pour le monde du judo, ce n’est pas seulement pour devenir champion, c’est aussi une relation. La France et l’Italie qui s’entraînent ensemble, sans guerre, sans esprit négatif ! Le judo est plus qu’un sport, n’est-ce pas ?
Et quels sont vos objectifs ?
Je ne réfléchis pas à très long terme en ce moment. Un objectif à la fois, c’est déjà bien. J’aime Paris et j’adore vraiment son public, je pense que c’est le plus grand tournoi du monde – derrière les Jeux bien sûr ! – et mon projet et de gagner ce tournoi dès ce mois de février. Je vous donne rendez-vous, à tous ceux qui pourront être sur place et aux autres, via les réseaux. À bientôt Paris !