Amandine Buchard à l’assaut du monde
Médaillée d’argent aux Jeux olympiques l’an passé comme lors des derniers championnats d’Europe, la Parisienne compte bien passer à l’or ce vendredi aux championnats du monde de Tashkent (Ouzbékistan). Au regard de son tirage au sort, la journée s’annonce dense, mais bien évidemment dans les cordes de la n°2 mondiale des -52kg.
« J’y vais pour la gagne, comme toujours. » Même si son objectif suprême reste le titre olympique dans deux ans à Paris, c’est une Amandine Buchard avec le couteau entre les dents qui se présentera ce vendredi sur les tatamis de la Humo Arena de Tashkent. Encore plus peut-être depuis la lecture de son tableau hier, lorsqu’elle a pu apercevoir le nom de la Japonaise Uta Abe, celle qui l’avait dominée l’an passé en finale des Jeux de Tokyo, dans son demi-tableau. « Il y a quelques semaines, elle a accordé une interview dans laquelle elle disait qu’elle allait gagner ces championnats du monde car personne ne parviendrait à rivaliser, et annonçait qu’une reine comme elle n’avait pas le droit à l’erreur. Parfait pour me surmotiver que de lire ça ! » Avant de potentiellement retrouver la Nippone pour se disputer le ticket pour la finale, la Française, exemptée de premier tour, devra d’abord assurer deux premiers tours contre des Européennes, avant de potentiellement se frotter à la locale Diyora Keldiyorova (5e mondiale), portée par une salle acquise à sa cause.
Pour faire mieux que ses deux médailles de bronze acquises en 2014 (-48kg) et 2018, il faudra alors sortir le grand jeu en demie, tandis que la finale se jouera potentiellement avec la numéro 1 mondiale hongroise Reka Pupp (qui a ravi le trône à Buchard cet été), la Kosovare Distria Krasniqi (photo ci-dessus), arrivée dans la catégorie cette saison avec son dossard doré de championne olympique des -48kg, ou encore la Britannique Chelsie Giles, sacrée championne d’Europe devant la Française en Bulgarie au printemps dernier. Les meilleures du moment sont toutes là, une occasion parfaite pour Buchard de prendre le leadership et « enfin entendre la Marseillaise sur des championnats du monde pour obtenir [sa] place sur le mur des champions à l’INSEP ». Niveau motivation, difficile d’appréhender la compétition dans de meilleures conditions.