Paris-Clermont : Un dernier succès comme objectif

LE POINT SUR LE CLASSEMENT

Avec un total de 27 victoires, 4 matches nuls et 6 défaites après 37 journées de championnat, le Paris Saint-Germain s’est assuré de terminer en tête du classement de la Ligue 1 à l’issue de cette ultime journée. Le club parisien compte 85 unités, et dispose d’ores-et-déjà de quatre longueurs d’avance sur son dauphin lensois, ainsi que douze longueurs sur l’Olympique de Marseille, qui occupe la dernière marche du podium.

De son côté, le Clermont Foot 63 connaît un exercice plus que satisfaisant. Pour leur deuxième saison consécutive au sein de l’élite, les Clermontois occupent la 8e place du classement. Une position dans la première partie de tableau qui en dit long sur l’excellent parcours du club d’Auvergne, qui s’est imposé comme une des surprises du championnat. Avec 16 victoires, 8 matches nuls et 13 défaites, les joueurs de Pascal Gastien affichent un bilan de 56 points. C'est 23 points d’avance sur le FC Nantes, 17e du classement et premier relégable. Ainsi, l'objectif initial de maintien s’est avéré être acquis depuis un moment pour le CF63. Les Parisiens devront faire face à une équipe décomplexée, mais surtout à un collectif en pleine confiance grâce à une série de 7 victoires lors des 9 dernières rencontres de championnat (1 nul et 1 défaite).

RETOUR SUR LE MATCH ALLER

Les deux formations se sont affrontées à l’occasion de la 1ere journée du championnat, le 6 août dernier au Stade Gabriel-Montpied. Une rencontre qui avait été une véritable démonstration de force parisienne, puisque les Rouge et Bleu s’étaient imposés 5 buts à 0. Dès l’entame du match, Paris prenait les devants grâce à l’ouverture du score signée Neymar Jr du pied droit (0-1, 9e). Juste avant la demi-heure de jeu, le buteur brésilien et Léo Messi servaient Achraf Hakimi qui trouvait la lucarne adverse d’une frappe puissante (0-2, 26e). Pour clôturer en beauté un premier acte à sens unique, Neymar Jr profitait d’un coup de pied arrêté pour servir Marquinhos, oublié au second poteau, qui punissait de la tête un Mory Diaw impuissant (0-3, 38e).

En deuxième période, les Parisiens tentaient d’accroître leur avantage mais le portier clermontois s’opposait à Nuno Mendes. Il fallait alors attendre les dix dernières minutes pour creuser encore un peu plus l’écart, lorsque Messi et Neymar Jr démontraient toute leur complicité à travers un une-deux que concluait l’attaquant argentin (0-4, 80e). Quelques instants plus tard, la Pulga s’offrait même un doublé et pas n’importe lequel : dos au but, le numéro 30 parisien contrôlait le ballon de la poitrine avant d’enchaîner avec une retournée acrobatique qui laissait le gardien adverse sur place (0-5, 86e) ! Le Paris Saint-Germain débutait ainsi idéalement sa saison et repartait d’Auvergne avec trois points à son compteur.

LES FORCES ADVERSES

Pascal Gastien et son équipe se présentent principalement avec un système de jeu : le 5-2-3. Mais dans ce schéma, le tacticien français peut varier les hommes qu’il utilise aux postes de pistons. Bien qu’il opte généralement pour des latéraux, des joueurs au profil plus offensifs sont parfois alignés à ce rôle par le l’entraîneur auvergnat. Dans les buts, Mory Diaw s’impose comme un des cadres du onze clermontois. A l’image de son équipe, le portier sénégalais se place à la 8e position en termes de nombre d’arrêts (106) et de pourcentage d’arrêts (75,5%) au sein du championnat cette saison. En défense centrale, ils sont quatre à se partager les trois places de titulaires. Dernièrement, le polonais Mateusz Wieteska profitait de sa forme pour devancer Florent Ogier dans l’axe de la défense à trois. De leurs côtés, Alidu Seidu et Maximiliano Caufriez enchaînent les prestations aux extrémités de l’arrière-garde clermontoise. Au poste de piston gauche, l’indispensable Neto Borges (3 buts, 3 passes) s’impose comme le titulaire en puissance, tandis que Jim Allevinah (milieu droit) et l’ancien rennais Mehdi Zeffane (latéral droit) se partagent le couloir opposé.

Dans l’entrejeu, le tandem Yohann Magnin – Johan Gastien tient la corde. L’expérimenté Maxime Gonalons, ancien capitaine de l’Olympique Lyonnais, semble lui aussi postuler à une place de titulaire pour samedi. Un milieu de terrain au profil défensif et particulièrement efficace à la récupération qui permet notamment aux pistons de se projeter rapidement dans la moitié de terrain adverse. Sur le plan offensif, Grejohn Kyei (9 buts, 4 passes) a progressivement pris le dessus sur Komnen Andric (4 buts, 3 passes) à la pointe de l’attaque, au point d’apparaitre désormais comme indéboulonnable. A ses côtés, Elbasan Rashani (3 buts, 2 passes) et l’ancien marseillais Saîf-Eddine Khaoui (7 buts, 4 passes) semblent être les valeurs sûres du staff technique auvergnat. Néanmoins, le jeune Aïman Maurer (18 ans) pointe le bout de son nez dernièrement, alors que l’autrichien Muhammed Cham (7 buts, 4 passes), très utilisé en première partie de saison, est toujours dans la course pour démarrer au poste de titulaire.

ZOOM SUR UN PARISIEN : LéO MESSI

Auteur de son 16e but sous les couleurs parisiennes à l’occasion du match nul du club de la capitale sur le terrain de Strasbourg le week-end dernier (1-1), Léo Messi sera un des joueurs à suivre samedi soir côté parisien. A l’occasion de son nouveau but, l’attaquant argentin est devenu seul le meilleur buteur de l'histoire des 5 grands championnats européens, avec 496 réalisations.

Mais le numéro 30 du Paris Saint-Germain ne s’est pas contenté de marquer, puisqu’il a également été essentiel dans la construction du jeu. Toujours aussi efficace balle au pied, le natif de Rosario a distribué pas moins de 3 passes clés durant la dernière rencontre, ce qui en fait le total le plus élevé côté parisien. Avec 86 ballons touchés, Léo Messi est également le joueur offensif ayant le plus participé au jeu durant la rencontre.

DEUX CLUBS, UN JOUEUR : SYLVAIN ARMAND

Né à Saint-Etienne en 1980, Sylvain Armand débute sa formation du côté des Verts 1996 en disputant notamment la finale de la Coupe Gambardella en 1998. Mais c’est bien au Clermont Foot 63 qu’il débute sa carrière professionnelle au poste de latéral gauche, alors qu’il est âgé de 19 ans. Au sein du championnat de National, le stéphanois de naissance s’impose immédiatement comme un élément majeur d’une équipe qui terminait à une solide 7e place. Une saison prometteuse qui lui permettra d’effectuer le grand saut vers le FC Nantes durant l’été 2000. Au sein du club de la Loire, Sylvain Armand disputera 161 rencontres en l’espace de quatre saisons. Titulaire en puissance avec les Canaries, il découvre alors la Ligue des Champions et s’offre notamment un titre de champion de France.

C’est à l’aube de la saison 2004-2005 que l’ancien clermontois rejoint la capitale et le Paris Saint-Germain. Au fil des années, le latéral français s’impose alors comme un des éléments les plus importants de l’histoire du club Rouge et Bleu. Il participe notamment au sacre des Franciliens en Coupe de France lors de la finale de l’édition 2006 face à l’Olympique de Marseille. Un titre qu’il remportera de nouveau quatre ans plus tard avec Paris, cette fois devant l’AS Monaco. Entre temps, le solide latéral français décrochait également la Coupe de la Ligue en 2008, avant de quitter le club en 2013 avec l’obtention d’un dernier titre : celui de champion de France. Au cours de ses neuf saisons parisiennes, il participe à 380 rencontres pour un total de 12 réalisations.

Un chiffre qui lui permet aujourd’hui encore de truster dans le top 5 du classement des joueurs les plus capés du club de la capitale, avec une 4e position qui le place juste derrière Jean-Marc Pilorget (435), Marco Verratti (415) et Marquinhos (406). Celui qui avait été replacé dans l’axe de la défense par Antoine Kombouaré s’en allait découvrir un autre club français : le Stade Rennais FC. Très complet, le gaucher s’est notamment distingué par sa régularité et son état d'esprit.