Paris douche l’OM et s’adjuge le Classique !

Comptes-rendus

Malgré son infériorité numérique, le Paris Saint-Germain s’est adjugé le Classique contre son grand rival, au terme d’un match électrique (2-0). Retour sur cette probante victoire !

Quoi de mieux qu’un Classique pour aborder les grands cols après une trêve internationale animée aux quatre coins du monde ? C’est le menu, gourmand, qui attendait nos Parisiens en ce weekend pascal. En déplacement dans l’antre du Vélodrome pour défier leur rival historique, les hommes de Luis Enrique abordent la dernière ligne droite de cette saison, celle de tous les grands cols. Et pour ce premier grand rendez-vous, le technicien espagnol avait concocté un onze de départ encore très offensif.

Dans un Classique, il n’y a pas de classement qui tienne : on a vite compris qu’il y aurait de l’électricité dans l’air, comme toujours face à cette équipe de l’Olympique de Marseille. Les premiers duels, les premiers contacts, les premiers choix de passe ont planté le décor. Les occasions, aussi, qui ont commencé à pleuvoir sous cette météo apocalyptique, du premier temps fort parisien concrétisé par un rush de Randal Kolo Muani (4e) à celui des adversaires, qui ont mis la pression sur Gigio Donnarumma tout le reste du premier quart d’heure.

Une fois l’orage passé, au sens propre comme au figuré, la bande à Luis Enrique avaient bien l’intention de reprendre le contrôle des opérations pour doucher la furia marseillaise. Plus que l’enjeu ou la tension, c’est par le jeu, que cela se ferait. Sûr de leurs circuits, solidaires et déterminés, nos Rouge et Bleu ont vite campé dans la moitié de terrain adverse pour tisser leur toile. Et les situations intéressantes se sont multipliées, à l’image de ces dribbles d’Ousmane Dembélé qui ont fait valser la défense marseillaise (30e).

C’était sans compter sur un obstacle supplémentaire dans cette tempête, avec l’expulsion - sévère - de Lucas Beraldo sur une situation ambiguë juste avant la pause (41e). Contraints à évoluer en infériorité numérique pendant plus d’une mi-temps, nos Rouge et Bleu ont dû puiser dans leurs ressources mentales pour surmonter les vents contraires !

Il a fallu montrer beaucoup de personnalité, et il a suffi de voir les déboulés de nos Rouge et Bleu dès le retour des vestiaires pour mesurer leur envie de contrer le rival. Une montée en puissance qui a très vite porté ses fruits. Et c’est Vitinha qui s’est chargé de climatiser l’arène marseillaise au terme d’une superbe séquence collective ! Sur un contre magistral, le Portugais a initié le mouvement avec un appui sur Ousmane Dembélé avant de bénéficier de l’offrande en retrait du Français pour ajuster Pau Lopez d’un tir limpide dans la niche ! (0-1, 52e). Propre et limpide.

Fidèles à leurs principes, nos Parisiens n’avaient évidemment pas l’intention de lever le pied. La nature de l’affiche ne s’y prêtait pas. D’autant que Luis Enrique avait injecté du sang frais en faisant entrer successivement Kang In Lee, puis Marco Asensio, Gonçalo Ramos et Manuel Ugarte. Survoltés, les Marseillais ont évidemment tenté de se révolter, mais nos joueurs ont fait preuve d’une grande implication pour éteindre le feu dans toutes les zones du terrain. Il fallait résister. Tout donner jusqu’à la dernière minute. Du contre pressing des attaquants à l’extrême concentration des défenseurs, toutes les lignes ont jeté leurs forces dans la bataille.

La bande à Gasset avait beau pousser, il y avait toujours une tête, une jambe ou un pied pour la contrer, à l’image d’un Donnarumma impérial jusqu’au bout. Au bout de l’envie, en infériorité numérique, nos Parisiens n’ont rien lâché pour aller chercher cette victoire ô combien savoureuse sur le terrain du rival. Mieux, ils sont même parvenus à clore le festival sur une deuxième attaque rapide de haute voltige conclue par un Gonçalo Ramos clinique ! (0-2, 85e). Un 9 de Pâques comme on les aime !

Au terme d’un Classique très animé, le Paris Saint-Germain retrouve la compétition comme il l’avait quittée, avec une nouvelle victoire. Une feuille de route parfaitement remplie à l’aube d’un printemps toujours plus excitant.