Reprise gagnante pour Amandine Buchard

Toutes deux en bronze aux championnats de France par équipes féminines il y a moins de deux semaines à Perpignan, Amandine Buchard (en couverture), vice championne olympique et championne olympique par équipes cet été, et Faiza Mokdar, récente vice championne de France individuelle et médaillée de bronze aux championnats du monde juniors début octobre, continuent de truster les médailles. Buchard n’aura eu besoin que de trois combats pour aller gagner son quatrième titre en Grand Chelem, le premier sous ses nouvelles couleurs parisiennes. En finale, elle domine la Britannique Chelsie Giles, elle aussi sur le podium olympique fin juillet à Tokyo. Systématiquement sur l’attaque, la -52kg fait pénaliser par trois fois son adversaire pour la victoire.

De son côté, Faiza Mokdar, après avoir perdu en quart de finale face à la Portugaise Telma Monteiro, quintuple médaillée mondiale et sextuple championne continentale, se montre efficace au sol, d’abord en battant la Tchèque Vera Zemanova en repêchages sur un juji-gatame (photo ci-dessus), avant d’immobiliser l’Israélienne Timna Nelson-Levy, septième aux Jeux olympiques, pour le bronze. Une première médaille en Grand Chelem pour Mokdar qui savourait à l’issue du protocole. « Je ne voulais pas faire comme à Paris et finir à nouveau au pied du podium, analyse-t-elle en souriant. Je me suis bien concentrée, en restant bien focalisée sur les opportunités que mon adversaire allait me laisser. Cette médaille me fait extrêmement plaisir car cela prouve que le travail paie. »
Une première journée qui satisfaisait logiquement Nicolas Mossion, responsable du haut niveau de la section. « Bien qu’en phase de reprise, Amandine souffre de douleurs aux côtes depuis plusieurs semaines. Avec peu de judo dans les jambes, elle s’est appuyée sur ses points forts pour tuer les combats dès qu’elle le pouvait. Elle a donc fait preuve d’une belle lucidité tout en étant loin de sa forme optimale. Pour Faiza, je suis très heureux car il y a beaucoup de positif. D’abord, bien sûr, parce qu’elle monte sur son premier podium en Grand Chelem. Mais aussi parce qu’elle gagne grâce à son ne-waza (travail au sol), ce qu’elle n’avait pas encore réussi à faire à ce niveau. Elle a montré, enfin, qu’elle avait beaucoup de jus, du dynamisme, de la mobilité. En clair, ça avance et c’est très intéressant ».

Demain, ce sera au tour de Marie-Ève Gahié (-70kg) et Luca Otmane (-73kg) de défendre les couleurs française et parisienne sur les tatamis émiratis.