Lumière sur… Yhonice Goueffon, Eniel Caroly et Mélanie Vieu

Partez à la découverte des combattants du PSG Judo avec, pour ce premier volet, trois focus sur Yhonice Goueffon (-60kg), Eniel Caroly (-90kg) et Mélanie Vieu (-48kg).

-60kg
Yhonice Goueffon, l’héritier
«Un honneur de porter cet écusson, parce que le club a une histoire, parce qu’il brille aussi partout dans le monde… Nous avons la chance de côtoyer quelques-uns des plus grands footballeurs de la planète. C’est un peu la classe ! Quant à la structure judo, on voit déjà après quelques mois que l’organisation est solide : entraînements, stages, compétitions, suivi… Je sais que j’ai fait le bon choix en venant au PSG

Le parcours du gaucher parisien (plutôt un avantage en judo pour gêner les droitiers étant majoritaires) débute à… 7000km de la capitale, à Kourou, en Guyane. C’est son père Franck, pompier de métier, qu’il a d’abord suivi au dojo, avant de rejoindre la métropole, direction le Taillan-Médoc près de Bordeaux. Yhonice, dix-huit ans et déjà quinze de judo au compteur, qui cite spontanément son père Franck au moment de revenir sur un palmarès déjà bien fourni.

«Je sais toutes les heures qu’il m’a accordées, son exigence mais aussi ses sacrifices pour que je devienne un bon judoka. Le judo est un sport exigeant où rien n’est donné. Mon père m’a poussé vers l’excellence technique, le ippon, ce qui fait le judo. Après seulement peuvent venir les médailles

Champion de France cadets et juniors, champion de France par équipes avec le PSG en décembre dernier, 5e des championnats d’Europe cadets et juniors, 7e des championnats du monde juniors en 2018, l’année où il a rejoint l’INSEP après sa formation au pôle France de Bordeaux, le palmarès de ce -60kg est déjà bien étoffé. Et lui, à quoi rêve-t-il ? Aux Jeux olympiques évidemment. Mais avec humilité… et le sourire. «Mon père m’a longtemps dit que si je voulais gagner, il fallait que je me coupe les cheveux pour avoir une tête de tueur», s’amuse le jeune Guyanais.

-90kg
Eniel Caroly, le discret
À 19 ans, Eniel Caroly a déjà gagné deux championnats de France cadets, une médaille aux championnats de France juniors l’an passé, mais aussi le bronze aux championnats d’Europe cadets, la médaille qui a fait basculer son talent brut vers l’INSEP en 2016, à seize ans seulement. Un -81kg solide (1m84), issu du club de Châtenay-Malabry, passé par le FLAM 91, dans l’Essonne. C’est là qu’il a connu, au pôle de Brétigny, Nicolas Mossion, l’entraîneur du PSG Judo. Son jardin secret ? Il est plutôt inattendu puisque celui qui s’alignera dimanche 3 mars pour les championnats de France juniors est un passionné de… comédie.

«J’ai un compte Instagram où je poste des vidéos drôles, qui me font rire moi en tout cas, que je fais avec des copains, juste pour le plaisir. Parce que la vie, c’est ça, il faut rire, communiquer, ne pas se prendre au sérieux. Avec l’humour, on peut faire beaucoup de choses.»

Ou comment décompresser quand on s’entraîne dix-huit heures par semaine. Son Paris à lui ? «Je suis supporter du PSG depuis tout petit. Dani Alves est mon joueur préféré, on pourrait dire que c’est l’un de mes champions préférés tous sports confondus pour l’athlète qu’il est, ce qu’il dégage. Il a déjà connu beaucoup de choses, en club et avec la Seleção, mais je ressens qu’à trente-cinq ans, il est exemplaire, que ce soit à l’entraînement ou en match. C’est une belle leçon et une belle référence pour les jeunes.»

Un peu comme Teddy Riner avec lui sur le tapis du PSG. Eniel, lui, connaît déjà son prochain challenge : aller décrocher le titre de champion de France juniors en -90kg, sa nouvelle catégorie de poids, la semaine prochaine.

-48kg
Mélanie Vieu, l’intense
Elle n’était pas forcément attendue à ce niveau, au départ cantonnée au statut de partenaire d’entraînement au pôle France de Bordeaux. «Les résultats sont arrivés assez tard pour moi. Je viens du petit club de Ferrières d’Aunis, près de La Rochelle et, longtemps, je n’avais pas trop le goût de la compétition.»

Avant un déclic : une finale aux championnats de France cadettes en 2015, enchaînée par une médaille de bronze aux championnats de France juniors, puis une autre lors d’une coupe européenne. L’appétit venant en mangeant… La voici aussi débarrassée de quelques barrières mentales. «J’ai appris à avoir confiance en moi, notamment en trouvant les solutions techniques et de petites astuces mentales, notamment en ce qui concerne la concentration, pour dominer l’adversaire qui a longtemps été ma bête noire. J’ai compris que j’avais largement les moyens de la battre.»

Le challenge PSG ? «Une vraie belle opportunité pour progresser et se construire au sein d’un groupe. On sent que nous sommes dans un club avec des structures professionnelles, un vrai projet, des avis et le regard de Teddy aussi, dont on comprend mieux la carrière quand on parle avec lui. Teddy, c’est l’exigence dans chaque petite chose, au quotidien… C’est très inspirant et il apporte, avec les dirigeants, un regard bienveillant, un soutien qui se ressent. Cela crée une source de motivation incroyable. C’est top !»

De quoi voir nourrir les ambitions de cette jeune femme qui aime l’action. Passionnée de rugby, un ancrage familial, Mélanie se laisse aussi volontiers griser par la vitesse des pistes de ski même si elle a un peu levé le pied pour prioriser le judo et minimiser les risques. On vous aura prévenu : cette micromachine de 48kg vise rapidement l’élite en seniors.