Luka Mkheidze : « Le moment idéal pour passer à l’or »

Finaliste de l’édition 2021 quelques mois avant de monter sur le podium olympique à Tokyo, le super-léger parisien mesure parfaitement la belle dynamique que pourrait générer une nouvelle performance sur ces championnats d’Europe de Montpellier (3-5 novembre).

Comment te prépares-tu à ce premier gros rendez-vous de la saison ?
Je suis plutôt impatient de disputer ces championnats d'Europe, mes premiers avec le PSG Judo que j’ai rejoint cet été. La préparation a été sérieuse, et j’espère briller à Montpellier.

Quel souvenir gardes-tu de l’édition 2021, à Lisbonne, où tu avais décroché l’argent ?
Forcément, avec la médaille au bout de la journée, cela reste une très belle journée de compétition, que je garde précieusement en mémoire. Après, cette année-là, nous avions combattu à huis clos. Là, en plus d’avoir du public autour de nous, il va s’agir de supporters français qui vont donner de la voix derrière nous. Cela promet !

Surtout que, depuis cette date, tu as obtenu cette magnifique médaille olympique à Tokyo, qui t’a fait découvrir aux yeux du grand public. Qu’est-ce que cela change dans ton état d’esprit ?
Je ne suis pas dupe, je sais que je suis désormais attendu par le public, et que beaucoup de gens comptent sur moi à chacune de mes sorties. Sur le tapis, je suis aussi conscient que les adversaires me prennent davantage au sérieux, et que je suis plus analysé qu’auparavant. Mais cela fait partie du jeu, il faut faire avec cela. Ça a bien tourné pour moi en début d’année (bronze au Grand Prix du Portugal, or aux Grands Chelems de Tel Aviv et d’Antalya, NDLR), moins par la suite, mais l’envie est toujours la même quand je me présente sur un tournoi. Mais je ne m’inquiète pas, mes contre-performances vont aussi m’aider pour avoir la rage nécessaire pour renouer avec le succès.

Luka Mkheidze (mars 2023)

Il s’agit d’un grand championnat à la maison, à moins d’un an des Jeux de Paris que tout le monde attend. Quel lien tisses-tu entre les deux épreuves ?
Bien évidemment, je pense, comme tout autre athlète, aux Jeux, mais il ne faut pas que je me précipite, que je saute les étapes intermédiaires. Il y a encore pas mal de tournois à disputer avant les Jeux olympiques à domicile, et il faut rester focus sur chacun d’entre eux, ne serait-ce que pour être bel et bien qualifié pour les Jeux. Ces championnats d’Europe sont donc au centre de mes préoccupations actuelles, car ils vont constituer un très bon test pour moi. Les remporter me permettrait de frapper un grand coup, c’est le moment idéal pour passer à l’or.

Comment appréhendes-tu ces grands rendez-vous, avec des titres à la clé pour ceux qui savent répondre présent le jour J ?
Le palmarès d’un champion, on le mesure sur les championnats d’Europe, du monde et sur les Jeux olympiques. Tout le monde se prépare pour arriver au maximum de ses possibilités sur ces temps forts. Tous ceux qui combattront à Montpellier seront donc fin prêts pour en découdre. Il ne faut sous-estimer personne, et je suis bien placé pour le savoir pour avoir été l’outsider par excellence lors des Jeux il y a deux ans.