Le PSG Judo sur le devant de la scène

Les semaines se suivent et se ressemblent pour les judokas Rouge & Bleu, particulièrement en verve en ce début d’année. Premier club tricolore lors du Grand Chelem de Paris comme lors de l’open européen de Bosnie-Herzégovine de ce week-end, la passe de trois est en ligne de mire cette semaine à l’occasion du Grand Chelem de Tel-Aviv.

Dans le sillage de la médaille d’or d’Amandine Buchard (-52kg) et de celle en argent de Romane Dicko (+78kg) lors du premier sommet de l’année à l’AccorArena de Paris, ce sont trois autres combattants de la section judo du Paris Saint-Germain qui se sont illustrés une semaine plus tard à Sarajevo : une Marseillaise pour Arnaud Aregba (-81kg), et du bronze pour Mélanie Vieu (-48kg) et Juliette Diollot (-78kg). « Arnaud (vice champion d’Europe juniors 2021, NDLR) a tout simplement été flamboyant, apprécie Nicolas Mossion, responsable du haut niveau. Efficace, concentré, cohérent, il a gagné tous ses combats sauf la finale par ippon. Une performance qui est d’autant plus à saluer qu’il est plutôt rare de voir un junior français s’imposer sur un open européen seniors. Arnaud acquiert peu à peu une vraie dimension tactique, ce qui est très bon augure pour la suite. »

Mélanie Vieu (février 2022)

Concernant ses deux féminines récompensées, Nicolas Mossion note « la régularité de Mélanie à monter sur les podiums (elle fut déjà troisième au Grand Prix du Portugal fin janvier, NDLR). Il lui a manqué un peu d’efficacité dans ses attaques. Si elle est très intelligente dans sa gestion du combat, elle va devoir franchir un cap pour aller plus régulièrement chercher des titres. De son côté, Juliette (cinquième aux championnats de France 1re division seniors 2021 NDLR) revient de loin après une année 2021 quasi blanche. Elle a encore besoin de beaucoup de travail mais cette médaille va lui faire beaucoup de bien pour la confiance. »

Juliette Diollot (novembre 2021) 1 

Un constat qu’il partage également pour les deux olympiennes de son groupe, qui avaient parfaitement lancé leur année 2022 devant le public français. « Amandine a réalisé de très belles choses. Elle a rencontré une opposition très forte en demi-finale et finale (elle a successivement battu la Japonaise Ai Shishime, championne du monde 2021, et la Kosovare Distria Krasniqi, championne olympique 2021 en -48kg, NDLR). Elle n’a jamais perdu le fil, avec un état d’esprit remarquable. De mon point de vue, elle a définitivement pris une autre dimension.

Amandine Buchard (février 2022) 2

Romane, de son côté, réalise une très belle journée également. Très bien en place, précise au kumikata, elle fait une petite boulette en finale. Mais cela n’a rien de dramatique car elle s’est montrée très en jambes et hyper mobile. Un point fondamental et très positif pour la suite. »

Romane  Dicko (février 2022) 2

Une suite qui s’écrit dès ce week-end, à l’occasion du Grand Chelem de Tel-Aviv. Aux côtés de la numéro 1 mondiale des +78kg, le club pourra aussi compter sur Faiza Mokdar (-57kg), Marie-Ève Gahié (-70kg) et Luca Otmane (-73kg), tandis qu’Alpha Oumar Djalo (-81kg), également sélectionné, a été contraint au forfait sur blessure. L’épreuve israélienne qui verra en revanche le retour sur les tatamis de Marie-Ève Gahié, absente à Paris à cause du covid et qui se sait attendue. « Avec la victoire de Margaux Pinot il y a dix jours, Marie-Ève sait parfaitement ce qu’elle doit faire. Sur les derniers entraînements, je la trouve très tranchante. J’ai donc hâte de la voir à l’œuvre vendredi. »