L’oeil d’Ambre sur… Les vacances Paris Saint-Germain

Chaque semaine, Ambre Godillon, vous propose son ressenti sur un événement qui fait l’actualité du club de la capitale.

Ah l’été… Ces douces journées qui signent les retrouvailles avec les sélections internationales pour les uns, le repos tant attendu pour les autres. Deux mois où se heurtent le manque de compétition et la rentrée footballistique avec son lot de nouveaux espoirs, drapés d’un nouveau maillot rouge et bleu.

L’été du Paris Saint-Germain, pour beaucoup, s’articule donc autour de ses joueurs, de la vie d’un groupe qui se reconstruit chaque saison, et d’un mercato brûlant. Mais derrière le club, loin de son agitation médiatico-sportive, s’anime aussi une colonie d’éducateurs, qui oeuvrent durant tout l’été pour donner vie aux ambitions de la Fondation « Les enfants d’abord ».

Il faut dire que durant toute l’année, la Fondation veille à soulager le quotidien d’enfants qui vivent des situations difficiles, en leur offrant du soutien, de l’évasion, et surtout un peu de bonheur. Logique donc qu’elle ne parte pas en vacances, pour chasser le vague à l’âme de ces enfants qui courent après le bonheur des journées à rallonges. Durant les mois de juillet et août, ce sont ainsi plus de 200 enfants qui, depuis 19 ans, sont invités chaque été à vivre des « vacances Paris Saint-Germain».

« Les vacances ont une connotation festive pour la plupart des gens, c’est un moment attendu, mais nous notre mission, c’est de penser à ceux qui ne partent pas pour des raisons sociales ou médicales, et qui restent deux mois dans un milieu défavorisé. Leur faire visiter des sites exceptionnels, leur faire pratiquer des activités ludiques et transmettre des valeurs éducatives, c’est ça, notre volonté », m’a confié Sabrina Delannoy, directrice adjointe de la Fondation.

Alors je suis partie à la rencontre de ces enfants. Les orphelins de l’OCIRP, que j’ai vu grimper dans les arbres et se baigner du côté de Fontainebleau. Ceux de Sartrouville, que j’ai rejoints sur les terrains de Clairefontaine, où ils disputaient un tournoi de football dans l’antre des Champions du monde. J’ai vu ces enfants ébahis en découvrant leur chambre avec vue sur le château des Bleus, comme un rêve dans le rêve.

J’ai observé la joie de ces petits bambins du Secours Populaire qui découvraient le rugby, sur l’incroyable site de Marcoussis, où une fête foraine célébrait même la fin du séjour.

Mais ce n’était qu’un échantillon. Chaque semaine, une trentaine d’enfants a ainsi posé ses valises dans l’un des prestigieux sites d’Île de France pour vivre une semaine rythmée autour d’activités physiques, culturelles et solidaires, comme les dénominateurs communs de ces belles aventures. Bref, miser sur les vertus du sport pour mettre un peu de soleil dans l’été de ces petits Franciliens.

Alors ils ont fait de la moto et des balades, des soirées karaoké et des échappées en quad. Ils se sont fait des amis, ont appris sous le regard bienveillant des éducateurs, et sont même repartis gâtés après une cérémonie (presque) officielle. Un diplôme, pour honorer un comportement solidaire et respectueux, des cadeaux siglés Paris Saint-Germain pour leur investissement dans le sport, et de jolis souvenirs avant la rentrée.

« Nos équipes sont formées à l’écoute, au partage. Je peux vous dire que le vendredi, il y a bien souvent des larmes, et beaucoup de remerciements, parce que ces semaines sont très riches en émotions et en partage », m’a expliqué Sabrina, témoin privilégiée de ces semaines.

En parallèle à ces séjours, le programme « Allez les filles » a embarqué une délégation à la découverte du Tarn, les enfants de SOS Village d’enfants sont partis à la rencontre de Pauleta aux Açores, tandis qu’une équipe mixte en situation de handicap mental a pu participer au tournoi « Football is more » du côté de la Suisse.

Alors oui, le Paris Saint-Germain a des ambitions sur les terrains, et dans les sphères du football européen. Mais derrière les 11 hommes qui font vibrer le Parc, ce sont des milliers d’enfants qui rêvent. Et c’est aussi l’ambition de ce club, que d’offrir des moments hors du temps, aux plus démunis d’entre eux.

Cet été, j’ai découvert que comme son club, la Fondation voulait faire rêver plus grand. Que des éducateurs en Rouge et Bleu avaient beaucoup à offrir, jour et nuit, pour décrocher des sourires. Et qu’un club de foot pouvait offrir des moments inoubliables, bien au-delà des frontières de son rectangle vert.