Inoxydable Sandrine Martinet

Pour la cinquième fois en vingt ans, la parathlète du PSG Judo inscrit son nom au palmarès de la plus importante compétition de la discipline. Bien que défaite en finale, la déception n’était pas de la partie devant le public français.

Jusqu’où ira Sandrine Martinet ? Même la principale intéressée ne sait répondre à cette question alors qu’elle a fêté ses quarante-et-un printemps en novembre dernier. Il faut dire que le poids des années ne semble pas avoir de prise sur cette féroce compétitrice, qui lança sa journée par une victoire rondement menée contre l’Allemande Isabell Thal, qui n’avait que cinq ans lorsque la Parisienne débloqua son compteur aux Jeux paralympiques à Athènes en 2004. Si la lutte fut plus intense en demi-finale contre la Chinoise Li Liqing, contre qui elle restait sur un revers il y a quatre mois en Géorgie, c’est au mental qu’elle remontait un waza-ari de retard dans le temps réglementaire avant de contrer la championne paralympique de Rio pour s’assurer une cinquième finale en six participations.

Sandrine Martinet (septembre 2024)

Contrat rempli pour la porte-drapeau de Tokyo, qui ne retenait que du positif en zone mixte malgré son revers contre la Kazakhstanaise Akmaral Nauatbek, très solide numéro 1 mondiale de vingt-cinq ans. « Je suis très fière de cette médaille d'argent. J'avais des regrets sur les finales précédentes, mais pas sur celle-là. J'ai fait une superbe journée alors qu'il y a quelques mois, je ne savais pas si je pourrais concourir ici. Mais aujourd’hui, j'ai les moyens de m'entraîner et de m'occuper de ma famille, maintenant que ça se professionnalise. Pourquoi arrêter maintenant ? Je prends toujours du plaisir donc on va continuer encore un peu si mon corps suit. L’histoire humaine que je vis au quotidien grâce au sport est incroyable, je n’ai pas envie d’arrêter ça. J’ai envie de continuer à apprendre, à vivre ces moments extraordinaires. »