Faiza Mokdar : « Je remonte crescendo »

Épargnée par les soucis physiques depuis la rentrée, la Parisienne est parvenue à décrocher sa troisième médaille d'or nationale seniors après 2018 et 2022. Une étape primordiale avant d’espérer renouer, avec le plus de succès possible, au circuit international.

Troisième titre national seniors à seulement vingt-deux ans, cela semble presque facile à te voir combattre ?
Je ne dirais pas ça, parce que j’avais quand même en face de moi des adversaires qui sont assez fortes. On l’a vu, j’ai eu des difficultés au début de certains combats, mais en écoutant bien les consignes de Damiano, nous avons rectifié certaines choses et ça a payé.

Faiza Mokdar (novembre 2023) 1

Depuis ton retour de blessure, il ne s’agissait que de ta deuxième compétition. Comment t’es-tu sentie sur le tapis ?
Franchement, je me sens bien. Après, je n’ai pas encore retrouvé toutes mes aptitudes, toute ma technique. Mais c'est bien, je progresse et petit à petit, je remonte crescendo. Il me manque encore beaucoup de petites choses, mais tout va rentrer dans l’ordre, et notamment avec les gros tournois internationaux que j’ai hâte de disputer, comme le Grand Chelem de Paris en février prochain.

Un petit mot sur Martha Fawaz, contre qui tu as à nouveau combattu à Caen ? Comment avez-vous préparé ce nouveau duel l’une contre l'autre ?
C'est toujours difficile de combattre contre quelqu’un de son club, surtout quand on s'entraîne tout le temps ensemble. Même en technique, on fait les entraînements ensemble. On connaît chacune le judo de l'autre. Mais il faut passer à travers ça.

Faiza Mokdar (novembre 2023) 3

Et la gestion de la finale ?
Lou Lemire a un judo très explosif. Ses mouvements d’épaule sont toujours dangereux, capables de surprendre à n’importe quel moment. Cela reste une adversaire dont il faut se méfier, et je suis contente d’avoir gardé l’ascendant sur elle.

Est-ce que ce nouveau titre te replace numéro deux dans la hiérarchie nationale, derrière Sarah-Léonie Cysique ?
Moi, je ne me situe pas. Ce sont les compétitions qui diront où je me situe, et avant tout mes performances à l’international.