Dans les archives de Bucarest

Jeudi soir, nos Rouge et Bleu accueillent le Dinamo Bucarest dans le cadre de la 5e journée d'EHF Champions League. L'occasion de se replonger dans ce qui lie les deux formations, entre joueurs communs et confrontations marquantes.

Des noms glorieux au palmares etourdissant

Étant tous deux de grands habitués de la Ligue des Champions, Paris et Bucarest ont vu plusieurs joueurs porter leurs couleurs au fil des saisons. Le premier d’entre eux remonte même au siècle dernier, preuve de la longue histoire des deux clubs.

Véritable légende locale, c’est après neuf années de bons et loyaux services à Bucarest qu’Ion Moscanu rejoint Paris en 1991. Une première expérience à l’étranger pour l’international roumain, qui a passé onze années en France, dont deux à Paris. Il retournera même finir sa carrière dans le club de sa vie en 2002. L’histoire entre le pivot et le Dinamo Bucarest ne s’est pas arrêtée là pour autant, puisque c’est sous la casquette d’entraîneur qu’il a fait son retour chez le géant roumain lors de la saison 2014-2015. Durant cette campagne, Moscanu a pu compter sur un nom familier pour tous les supporters du club de la capitale : Ibrahima Diaw.

Parisien entre 2003 et 2009, l’ancien arrière gauche a fait ses premiers pas dans le monde professionnel sous les couleurs Rouge et Bleu, avant de rejoindre Istres pour deux saisons. Un court hiatus suivi d’un retour plutôt glorieux à partir de 2011. Atout majeur de l’effectif parisien, Ibrahima Diaw reste co-capitaine du club pendant plusieurs saisons, évoluant aux côtés de stars comme Daniel Narcisse, Luc Abalo, Didier Dinart ou encore Mikkel Hansen. Sacré champion de France en 2013, il rejoint le géant roumain pour deux saisons en 2014, décrochant un autre titre de champion domestique.

Sous les couleurs Rouge et Bleu, Ibrahim Diaw a notamment côtoyé Antonio Garcia Robledo, dont le parcours reflète celui de l’international sénégalais. Véritable globe-trotter du handball avec des passages à Szeged, Copenhague, Barcelone, ou encore Nantes, l’arrière gauche hispanique évolua à Paris durant deux saisons, entre 2012 et 2014, remportant ainsi également le premier titre de champion de France du club de la capitale, avant d’ajouter une coupe de France la saison suivante.

Vos places pour Paris - Bucarest

Parisiens et Roumains partagent également un ancien international français, et pas des moindres : Cédric Sorhaindo. Membre iconique des Experts au cours de la dernière décennie, l’ancien pivot a porté les couleurs du club de la capitale à 160 reprises entre 2004 et 2009. Au fil des saisons, il s’est construit l’un des plus grands palmarès du handball français, remportant les Jeux Olympiques, quatre championnats du Monde et deux championnats d’Europe avec les Bleus. Une carrière glorieuse qui ne s’arrête pas à la sélection.

Nommé meilleur défenseur de Division 1 avec Paris en 2006 et 2009, il est également nommé meilleur pivot lors de sa dernière saison au sein du club de la capitale, avec qui il remporte la première Coupe de France de son histoire en 2007. Parti à Barcelone en 2010, Sorhaindo a façonné sa légende en Catalogne durant onze saisons auréolées de trois ligues des champions et cinq coupes du monde des clubs. C’est en 2021 qu’il rejoint Bucarest, affrontant ainsi Paris à quatre reprises et restant trois saisons dans la capitale roumaine avant de rejoindre Besiktas, en Turquie, l’hiver dernier.

Des victoires, des buts, et des retrouvailles

Si Paris et Bucarest ne se sont affrontés qu’à quatre reprises, le club de la capitale reste sur un sans-faute face à son homologue roumain. La première rencontre entre les deux formations a été particulièrement intéressante dans bien des aspects. Outre son statut de confrontation inédite, cette affiche fut l’occasion pour les Rouge et Bleu de retrouver Cédric Sorhaindo ! S’il avait déjà croisé la route des hommes de Raul Gonzalez lors de sa longue épopée à Barcelone, il s’agissait d’une première pour son club à Coubertin.

Arrivé quelques semaines plus tôt, il avait alors livré un splendide combat face aux Parisiens avec neuf buts au compteur. Impressionnant certes, mais pas assez pour faire chuter le club de la capitale, qui s’imposa largement (40-31) grâce à son armada offensive composée de Nedim Remili, Mikkel Hansen, Ferran Solé Sala, Kamil Syprzak, ou encore Nikola Karabatic, entre autre. Malgré la défaite de son équipe, le pivot français avait alors prouvé sa valeur dès la 2e journée de la phase de groupes.

(Crédits : Team Pics/PSG)