Émotions, frayeurs, libération... Paris, ça donne !

Comptes-rendus

5 mois après sa qualification arrachée au bout de l’envie face au Borussia Dortmund, le Paris Saint-Germain retrouvait le parfum de la Ligue des Champions en quart de finale face à l’Atalanta Bergame. Dans un contexte inédit - un Final 8 à huis clos, organisé à Lisbonne - les hommes de Thomas Tuchel avaient rendez-vous avec leur histoire, le jour même du 50e anniversaire de la création du club de la capitale.

Et d’entrée de jeu, le ton était donné : 22 acteurs qui allaient se rendre coup pour coup ! Une équipe francilienne qui allait mettre le pied sur le ballon, tandis que les Italiens allaient procéder par contres éclairs dans la surface parisienne.
Keylor Navas a d’ailleurs pu montrer qu’il était bien dans son match en s’interposant à nouveau avec brio sur une première tentative de Papu Gomez (2e) puis d’une superbe parade sur une tête plongeante de Hans Hateboer (10e). Vaillants, les joueurs de l’Atalanta ont toutefois fini par trouver la faille, sur une frappe enroulée de Pasalic (1-0, 26e). Touchés mais pas coulés, les Parisiens ont continué à essayer de se révolter. Intenable dans le jeu, Neymar Jr a tenté de faire la différence côté parisien, mais ses tentatives ont fui le cadre (3e, 28e, 42e)...

Au retour du vestiaire, l’Atalanta Bergame a continué à vouloir enfoncer le clou, se heurtant à des Parisiens bien décidés à tenir. Mais l’Atalanta est restée dangereuse, dans le jeu comme sur coups de pied arrêtés.

Thomas Tuchel a décidé de miser sur son joker, Kylian Mbappé, en le faisant entrer dès l’heure de jeu en remplacement de Pablo Sarabia (60e). Avec le n°7, les Parisiens sont alors repassés de l’autre côté de la ligne médiane, accentuant la pression sur les défenseurs de Bergame. Bien lancé par Leandro Paredes (entré à la place d’Ander Herrera) le Français a pris de vitesse la défense de Bergame avant de buter sur Sportiello (73e), qui s’est également interposé sur une tentative de Neymar Jr (75e).

Dans un deuxième acte décousu par les fautes, et secoué par les émotions d’un côté à l’autre du rectangle vert, les Parisiens n’ont jamais perdu espoir, multipliant les situations chaudes. Kylian Mbappé s’est procuré une nouvelle opportunité avant d’être repris in extremis sur sa tentative du gauche (79e). Sur un corner de Julian Draxler, Eric Maxim Choupo-Moting a vu sa tête passer au-dessus (85e).

Au pied du mur, les Parisiens ont alors jeté toutes leurs forces dans la batailles. Trois minutes, pour l’Histoire.

Et c’est Marquinhos, symbole du dépassement de fonction, qui a remis les deux équipes à égalité sur une action initiée par Eric Maxim-Choupo Moting et relayée par Neymar (1-1, 90e). Puis dans la foulée, l’attaquant international camerounais, sur un service parfait de Kylian Mbappé, a endossé le costume de héros pour libérer le peuple Rouge et Bleu au terme d’un superbe mouvement collectif (1-2, 90e+3). D’une ténacité admirable, les hommes de Thomas Tuchel se sont accrochés jusqu’au coup de sifflet final, instant de délivrance pour tout un groupe. Poings serrés et sourires radieux, les Parisiens sont passés par toutes les émotions !

Une première demi-finale depuis 1995, et un cadeau d’anniversaire royal, pour souffler sur la 5e décennie d’un club qui, décidément, n’a pas fini d’écrire les plus belles pages de sa virevoltante histoire.