Auteur d’une prestation majuscule, Paris s'incline injustement face aux Reds

Comptes-rendus

Au terme d’une rencontre qu’il aura maîtrisée d’une main de fer dans un Parc des Princes encore une fois au rendez-vous, le Paris Saint-Germain n’est pas parvenu à dompter une équipe de Liverpool nettement dominée mais plus efficace (0-1). Retour sur une prestation parisienne plus qu’encourageante malgré un scénario cruel.

Quelques jours après sa victoire face à Lille en championnat (4-1), le Paris Saint-Germain était de retour au Parc des Princes, à l’occasion cette fois-ci du match aller des 8es de finale de la Champions League. Dans un Parc des Princes volcanique, Paris accueillait le leader de la phase de ligue : Liverpool. Alors pour relever cet immense défi, Luis Enrique alignait une charnière centrale composée du capitaine Marquinhos et de Willian Pacho, devant Gianluigi Donnarumma qui prenait place dans le but parisien. Achraf Hakimi débutait dans le couloir droit, tandis que Nuno Mendes était titulaire à l’opposé. Dans l’entrejeu, Vitinha occupait le rôle de sentinelle, entouré par João Neves et Fabian Ruiz. En attaque, Ousmane Dembélé débutait dans une position axiale, épaulé par Khvicha Kvaratskhelia et Bradley Barcola sur les ailes.

Dès les premiers instants de la rencontre, les deux formations montraient leur volonté d’imposer leur jeu en phase de possession. Et rapidement, un deuxième combat se distinguait à son tour, cette fois-ci sans ballon : celui du contre-pressing. À ces jeux, il était forcément difficile de rivaliser avec une équipe des Reds qui flambe depuis le début de la saison. Pourtant, au fil des minutes, ce sont bien les Rouge et Bleu qui prenaient l’ascendant sur leur adversaire du soir, poussé par un public chauffé à blanc. Depuis le côté droit, Ousmane Dembélé signait un premier éclair en éliminant somptueusement Andrew Robertson avant de servir João Neves au point de pénalty, qui voyait sa reprise passer au-dessus du but d’Alisson (16e).

Paris accentuait sa pression dans la moitié de terrain anglaise, jusqu’à faire trembler les filets adverses une première fois à la suite d’une superbe frappe enroulée de Khvicha Kvaratskhelia dans le petit filet opposé. Mais l’explosion du Parc était rapidement calmée par la VAR, qui annulait le but parisien pour un hors-jeu… de quelques centimètres (21e). Quelques minutes plus tard, c’était au tour de Bradley Barcola de faire la différence en prenant le meilleur sur son coéquipier en sélection Ibrahima Konaté. Mais la poussette dans le dos du défenseur français, dans la surface de réparation, n’était pas sanctionnée d’un pénalty qui semblait pourtant logique (25e). Khvicha Kvaratskhelia revenait alors à l’assaut du but de Liverpool, qui pouvait remercier son gardien, décisif devant l’ailier géorgien (29e) puis Ousmane Dembélé (30e).

Malgré une emprise grandissante sur la rencontre, rien ne souriait au club de la capitale, et les supporters parisiens comprenaient qu’ils allaient une nouvelle fois avoir leur rôle à jouer pour aider leur équipe à survoler les vents contraires. À la pause, le club de la capitale n’était pas récompensé de son remarquable premier acte, qui se clôturait sur un score nul et vierge. En début de seconde période, Paris repartait à l’attaque pour tenter de se faire justice soi-même. Supérieurs dans les duels et plus justes techniquement, les hommes de Luis Enrique continuaient de mettre à mal le leader de Premier League, à l’image d’un Kvaratskhelia dans tous les bons coups qui obligeait Alisson à se détendre sur un coup-franc direct intelligemment frappé (54e).

Un zeste de réussite, voilà ce qu’il manquait aux Rouge et Bleu pour faire sauter le verrou d’une équipe de Liverpool asphyxiée et méconnaissable, tant elle était poussée dans ses retranchements par une formation parisienne auteure d’une prestation exceptionnelle. Bien que malmenée, l’arrière-garde des Reds ne rompait pas, et s’appuyait sur son dernier rempart Alisson pour repousser les ardeurs de Désiré Doué, fraîchement entré en jeu (80e). Mais le football peut parfois se montrer terriblement injuste, et les Parisiens allaient en être les malheureux témoins. Alors qu’il jetait ses dernières forces dans la bataille, le club de la capitale se faisait cueillir à froid à quelques minutes du terme de la rencontre, lorsqu’Harvey Elliott ouvrait le score en contre-attaque sur l’unique tir cadré des siens lors de la partie (0-1, 86e).

Au terme d’un match pourtant à sens unique, c’est donc Liverpool qui s’imposait miraculeusement dans la capitale, et prenait une option avant une seconde manche qui s’annonce déjà épique du côté d’Anfield, mardi prochain. Malgré des regrets évidents, les Parisiens auront une nouvelle fois fait vibrer le Parc, grâce à un engagement sans répit et une qualité de jeu dont les Reds se souviendront longtemps. De bon augure avant le match retour, que Luis Enrique et ses hommes pourront aborder avec une confiance indéfectible en leur jeu. Mais avant cela, nos Parisiens devront répondre présents en Ligue 1, avec un premier déplacement au Roazhon Park dès ce samedi pour affronter le Stade Rennais FC (17h). Le compte à rebours est lancé !