Les hommes de Stefan Madsen l’ont bien observé mardi, le Japon est un pays en plein développement dans le monde du handball. Au fil des années, le Zeekstar Tokyo est parvenu à réduire l’écart lors de ses confrontations amicales avec nos Rouge et Bleu. D’une défaite nette et sans bavure en 2023 lors du premier Japan Tour (36-27), les Tokyoïtes ont montré bien plus de résistance l’année dernière (31-29), et ont livré un nouveau grand combat lors de cette troisième confrontation mardi, comme l’affirmait Ferran Solé après la victoire étriquée du club de la capitale au Yoyogi National Stadium (36-35).
La tâche pourrait de nouveau s’avérer élevée pour Paris ce mercredi face à la sélection nationale nippone. La Fédération japonaise a en effet effectué un mélange de joueurs expérimentés et de jeunes talents à développer dans la liste dévoilée pour ce second match amical. Les hommes de Stefan Madsen retrouveront notamment plusieurs visages familiers, puisque Taiga Tsutaya, Yuta Iwashita, et Akio Hashimoto, tous les trois présents ce mardi sous les couleurs du Zeekstar, seront également de la partie mercredi. À cela s’ajoutent Naoki Fujisaka et Naoki Yamaguchi, qui étaient tous deux présents en Croatie l’hiver dernier à l’occasion du Championnat du Monde, et apporteront ainsi de l'expérience à cette sélection qui tend à écrire la plus belle page de son histoire.
Le Japon pourrait être à l’aube d’un des âges d’or de son histoire handballistique. Si la Japan Handball Association a été fondée en 1938, ce n’est qu’en 1961 que l’archipel disputa sa première rencontre officielle, à l’occasion du 4e championnat du monde de l’histoire, disputé en Allemagne de l’Est. Il faut cependant attendre trois ans pour observer leur première victoire en match officiel, face à la Norvège (18-14). Un résultat qui n’empêcha pas la nation d’Asie du Sud-Est de terminer une nouvelle fois à la dernière place du tournoi. C’est en France, à l’occasion de l’édition 1970 que le Japon parvient à s’extirper pour la première fois du tour préliminaire, terminant la compétition à une honorable dixième place, notamment devant le pays hôte. Une performance qui reste à ce jour la meilleure de son histoire. Preuve de l’engouement naissant autour du handball au sein de l’archipel, le Japon est le premier pays en dehors de l’Europe à organiser un Championnat du Monde de Handball, en 1997.
En ce qui concerne les Jeux Olympiques, le Japon cherche encore son rythme. De retour en 2020 en tant que pays hôte après 32 ans d’absence, l’archipel a terminé à l’avant-dernière position à domicile, et a fait de même lors des dernières Olympiades à Paris. C’est ainsi sur la scène continentale que les Nippons ont su marquer les esprits. Vainqueur à deux reprises des Championnats d'Asie (1977, 1979), le Japon a souffert de l’essor de la Corée du Sud (six titres en sept éditions entre 1983 et 2000) et du Qatar (sextuple champion en titre depuis 2015). Le Japon n’en reste pas moins une nation déterminée à briller, avec un projet sur le long terme pour tenter d’écrire une nouvelle page de son histoire. Autant d’ingrédients qui nous promettent une affiche palpitante pour conclure la présaison du club de la capitale, à 10 jours du Trophée des Champions contre Montpellier.
