Volume et cohésion au Japon
Après seize jours de stage au Pays du Soleil Levant, la saison et l’olympiade sont définitivement lancées pour les athlètes du PSG Judo, ravis de l’expérience sur et hors des tatamis.
Pouvoir aller s’entraîner au Japon est un rêve que partagent tous les passionnés de judo, quel que soit leur niveau de pratique. Il faut dire qu’en plus d’être le pays d’origine de la discipline, il s’agit de la nation phare, celle qui truste les podiums des plus grands événements. Même pour les athlètes de la section, pour la plupart rompus au circuit international, il s’agit à chaque fois d’une parenthèse enchantée lorsque l’occasion se présente. « Pouvoir emmener l’ensemble du groupe sous la bannière du club représentait une formidable opportunité, saluait l’entraîneur principal Damiano Martinuzzi à son retour en France. Tous nos objectifs ont été atteints, parmi lesquels celui de créer du lien entre nos différents athlètes, qu’il s’agisse des plus jeunes, de nos recrues de début de saison ou de nos olympiens qui ont eu le droit à une longue préparation très spécifique avant les Jeux. Rien de tel que de vivre tous ensemble pendant plus de deux semaines pour souder un groupe. »
Avec un programme pour le moins intense, notamment composé de douze séances de judo planifiées, à l’université de Tokai principalement, mais aussi au mythique Kodokan, à Kokushikan ou encore au sein des entreprises Park 24 et JR Lines, qui possèdent deux des meilleures équipes nationales. « Par rapport à notre quotidien à l’INSEP ou lors des rassemblements internationaux, nous avons pu nous entraîner avec un panel beaucoup plus large de partenaires, qui pratiquent un judo très propre, plus ouvert que ce dont on peut avoir l’habitude, appréciait de son côté Priscilla Gneto, membre de l’équipe féminine victorieuse en Champions League l’an dernier. Progressivement, nous avons pris le rythme de ces séances de trois heures, qui nous ont permis de faire énormément de volume. Cela n’a pas été facile tous les jours, mais nous étions tous logés à la même enseigne, et je pense qu’il s’est créé quelque chose de tout ce temps passé ensemble à souffrir sur le tapis (rire) ! »
Pour sa première au Japon, Noah Boué, médaillé mondial cadets cet été, n’y voyait également que du positif. « J’ai apprécié de découvrir un nouveau judo, avec une adversité qui était vraiment idéale pour que je puisse perfectionner mon judo. Comme les Japonais font partie de ces profils qui me posent des problèmes en compétition, cela m’a obligé à travailler différemment, à explorer de nouvelles pistes techniques autour du travail au revers, de la gestion de la distance ou encore des balayages. Au contact de gars très forts, comme le vice champion olympique des -90kg Sanshiro Murao, j’ai pu aussi prendre conscience de tout ce qu’il me reste à faire pour atteindre le très haut niveau. J’ai beaucoup appris durant ce stage, en me sentant vraiment super bien accueilli et intégré par les "grands" du club. »
Une aventure aux racines du judo que Damiano Martinuzzi espère fondatrice pour les mois à venir. « Je pense sincèrement que ce stage va faire gagner beaucoup de temps à nos athlètes, à commencer par ceux qui reprenaient après les Jeux et qui ont pu accomplir un bloc de travail qui va leur permettre d’avancer plus sereinement vers la reprise du circuit international, sans oublier la Champions League qui nous attend dans moins d’un mois désormais. » Le FDI Stadium de Montpellier est prévenu…