Une nouvelle jeunesse au PSG Judo
Suite au passage en seniors de la grande majorité de son effectif, le PSG Judo a renouvelé son groupe juniors cet été. Auprès de ces huit jeunes potentiels, le travail de formation défendu par la section depuis sa recréation en 2018 peut perdurer.
« C’est un nouveau cycle que nous réamorçons en cette rentrée, à l’image de notre lancement il y a quatre ans, situe Nicolas Mossion, responsable du haut niveau. Il ne faut pas oublier que c’est en nous appuyant sur un premier groupe de jeunes que nous avons démarré la machine. » Pour de nouveaux parcours à la Faiza Mokdar, Mélanie Vieu ou encore Eniel Caroly, parmi les premiers judokas à avoir rejoint les Rouge et Bleu, la section a donc décidé de réinjecter du sang neuf, en demeurant fidèle à ses principes cardinaux. « Même si des athlètes confirmés sont venus grossir nos rangs ces dernières années, notre vocation demeure toujours de former de nouveaux combattants, afin de les aguerrir un maximum avant leur arrivée chez les seniors, là où les carrières se jouent. Nous sommes par ailleurs persuadés que la mixité générationnelle nous enrichit tous et favorise l’esprit de groupe qui nous est cher au club. »
Pourquoi ceux-là ? Explications avec Julien Boussuge, en charge du groupe jeunes. « Notre processus de recrutement se base avant tout sur notre propre perception des athlètes. À travers leur façon de faire judo, c’est également leur vision des choses et leur caractère qui transparaissent. À partir de là, nous pouvons déceler celles et ceux avec qui nous allons pouvoir travailler en profondeur, avec qui nous allons aussi être les plus à même de les aider pour les faire avancer dans leur progression. Forcément, nous jetons un œil à leurs résultats, mais leur état d’esprit est tout aussi important à nos yeux, tout comme leur capacité à s’engager et à travailler dur, leur motivation et leur rigueur. Nous prenons également le temps de discuter avec les professeurs de club, les responsables de structure et les parents pour bien expliquer notre démarche et le projet du club, qui s’inscrit dans la durée et non comme une simple passerelle avant les seniors. »
Et le message semble parfaitement passé du côté des nouveaux arrivants. « Pour un club à l’esprit très formateur comme celui dans lequel j’ai fait mes armes, voir l’un de ses combattants contacté par le PSG était un réel honneur, la reconnaissance du travail accompli, souligne Kelvin Ray (-60kg, ci-dessus), arrivé cet été de l’AJ Loire après une dernière saison en cadets ponctuée par une médaille d’argent aux championnats du monde de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine). Instantanément, mes entraîneurs m’ont poussé à rejoindre le projet pour disposer d’une rivalité plus forte. »
De son côté, à l’aube du tournoi réputé de Cormelles-le-Royal – première compétition sous ses nouvelles couleurs – Keziah Harvent (-90kg, ci-dessus) ne cache pas le poids des responsabilités à évoluer désormais au PSG Judo. « C’est le devoir de bien figurer, mais surtout une institution à respecter. Les places sont chères, mais nous sommes conscients que si nous faisons le maximum, les plus belles portes pourront s’ouvrir rapidement. »
C’est également la capacité du club à faire performer ses jeunes qui a convaincu Lyse Versmisse (-78kg, ci-dessus) de quitter ses Côtes-d’Armor natales cet été. « Une progression comme celle de Romane Dicko depuis son arrivée au club il y a deux ans, et la manière dont elle s’est imposée au niveau mondial, montrent que les entraîneurs savent tirer le meilleur profit des gabarits puissants. Ça a été déterminant dans mon choix, d’autant plus qu’elle est mon idole. »
Franchir un cap, c’était aussi l’objectif du -81kg Emeric Delepine (ci-dessus), à l’heure intégrer la section pour sa deuxième année en juniors. Une saison et une septième place décrochée lors des derniers championnats de France juniors plus tard, son constat est imparable. « Si je m’entraînais au pôle de Strasbourg la majorité du temps, je montais à Paris lors des vacances scolaires pour y réaliser des stages. Un entraînement supplémentaire qui me donne presque l’impression d’avoir vécu deux années en une… et mon niveau a grimpé en flèche. »
Lui aussi arrivé à Paris l’année dernière en parallèle de l’INSEP, Manoah Dumont (ci-dessus) s’est affirmé dès sa première année chez les -66kg en décrochant l’argent aux championnats de France juniors, derrière son camarade Driss Masson-Jbilou. Une première médaille à l’échelon national que le judoka originaire de Soyaux attribue notamment au suivi quotidien des entraîneurs parisiens à l’INSEP, mais aussi à un travail très ciblé, grâce à un groupe réduit. « En quelques mois, nous avons réalisé un travail incroyable sur mon kumikata, là où je manquais auparavant de partenaires et d’un regard extérieur pour progresser. Aujourd’hui, je suis en capacité de m’adapter aux différentes gardes », détaille le jeune homme de dix-huit ans.
« Pour ma part, c’est l’individualisation du travail pour ne pas dénaturer mon judo qui m’a bluffé dès les premières heures d’entraînement. » Après un parcours en cadets conclu par une finale aux championnats d’Europe cadets, Jason Okoye (ci-dessus) ne semble pas déçu d’avoir opté pour le Paris Saint-Germain, avec lequel il s’entraîne quatre fois par semaine, en plus de ses séances à l’Institut National du Judo. « Préparation physique, travail technique, suivi médical… Tout le travail réalisé me semble approfondi à l’extrême. À titre d’exemple, là où avant on me demandait simplement de réaliser un travail d’uchi-komi en déplacement, l’ensemble est maintenant chronométré entre la prise de garde, le placement, et l’attaque. »
C’est également cette optimisation de la performance, palpable à chaque entraînement, qui impressionne son colocataire Thibault Demarinis (-55kg, ci-dessus), à l’heure de débuter sa dernière année chez les juniors. « Nous sommes quatre en dernière année de juniors, et réussir notre transition s’avère primordial. Nous devrons à la fois asseoir notre domination chez les juniors pour prétendre à une place en sélection, tout en commençant à goûter aux compétitions seniors. Bien sûr, pour cela, le suivi sportif du club sera capital. »
Celui-ci incombera aux entraîneurs Nicolas Mossion, Florent Urani et Julien Boussuge, « avec lesquels la relation est déjà en partie nouée puisque l’on se croise en tournois depuis plusieurs années », souligne Alexis Renard (-66kg, ci-dessus). Arrivé en provenance du Gant d’Or de Houilles, ce dernier sort d’une année où il a cumulé podium aux championnats de France cadets et deux cinquièmes places aux championnats d’Europe et du monde. Autant de nouveaux noms qu'il faudra donc suivre de très près dès les prochaines semaines sous le judogi parisien.
Les huit juniors du PSG Judo pour la saison 2022/2023
Lyse Versmisse (-78kg) – junior 3e année
3e Championnats de France juniors 2022
Emeric Delepine (-81kg) – junior 3e année
7e Championnats de France juniors 2022 / 3e Championnats de France juniors par équipes 2022
Thibault Demarinis (-55kg) – junior 3e année
Champion de France juniors 2022 / Champion de France cadets 2018
Manoah Dumont (-66kg) – junior 3e année
2e Championnats de France juniors 2022 / 3e Championnats de France juniors par équipes 2022
Keziah Harvent (-90kg) – junior 1re année
7e Championnats du monde cadets 2022 / 5e Championnats d’Europe cadets 2022 / Champion de France cadets 2022 / 1er Coupe européenne cadets de Strasbourg 2022
Jason Okoye (-81kg) – junior 2e année
5e Championnats de France juniors 2022 / 2e Championnats d’Europe cadets 2021
Kelvin Ray (-60kg) – junior 1re année
2e Championnats du monde cadets 2022 / 3e Championnats d’Europe cadets 2022 / Champion de France cadets 2022 / 1er Coupes européennes cadets de Bielsko-Biala et Zagreb 2022
Alexis Renard (-66kg) – junior 1re année
5e Championnats du monde cadets 2022 / 5e Championnats d’Europe cadets 2022 / 3e Championnats de France cadets 2022 / 1er Coupe européenne cadets de Zagreb 2022