Teddy Riner : « Les Japonais sont des amoureux du sport »

Figure de proue du Paris Saint-Germain Judo, et l'un des plus grands de l'histoire de ce sport, Teddy Riner répond aux médias du club de la capitale. Il évoque le Japan Summer Tour des Parisiens et son amour pour ce pays, berceau du judo !

Teddy, tu étais au match ce mercredi, pour voir Paris jouer contre Kawasaki. Tu as passé une bonne soirée ?

« C'était une super soirée, j'adore le football et tout ce qui touche au sport. Donc quand on m'a proposé de venir voir un beau match, ici au Japon, je n'ai pas hésité ! C'était un plaisir de voir les joueurs jouer, et de voir le public japonais encourager le Paris Saint-Germain et l'équipe de Kawasaki, qui est locale qui plus est. »

On a vu un stade rempli, ça a du être quelque chose de fort pour toi...

« Avec la crise sanitaire, on a vécu des Jeux de Tokyo à huis clos. C'était dur de vivre les JO dans cet environnement-là, et de voir 64000 personnes au stade hier, ce qui est un record pour cette enceinte, c'est quelque chose de formidable. C'est génial de retrouver une telle ambiance au Japon. »

Quel est le rapport des judokas au football ?

« Je crois que d'une manière générale, on aime le sport. Lorsqu'on fait du sport, on aime tous les sports, on est un admirateur du moindre effort. Et puis de voir des anciens judokas au stade, en loges, c'est un vrai plaisir, parce que nous sommes une famille. Mais j'adore aussi rencontrer d'autres sportifs, des champions dans leur discipline, c'est un vrai bonheur ! »

Qu'est-ce que le Japon représente pour toi ?

« Dans le monde du judo, le Japon c'est le berceau. C'est ici que tout se passe, c'est ici que l'on va trouver les meilleurs judokas, c'est ici que tout a commencé. Ce sport est né ici. Et venir ici en tant que judoka, c'est incroyable, je me préparer, je me recentre. Je viens en moyenne trois fois par an ici. La Covid a chamboulé beaucoup de choses, mais dès que j'atterris ici, je me sens bien. »

Beaucoup de joueurs découvrent le Japon lors de cette tournée...

« C'est important qu'ils voient aussi ce qu'est le Japon. Ce sont des admirateurs de sport, des amoureux du sport en général. Ils répondent présent pour le moindre événement, ils adorent cela. Et ce qu'en venant ici qu'on peut comprendre ce que le sport représente au Japon, et l'admiration qu'il portent au sport. »

Peux-tu nous raconter ton initiation au judo ?

« C'est vrai que j'ai un parcours atypique. J'ai fait pas mal de sports, et surtout du foot et du judo. J'ai du faire un choix, entre les deux. J'ai choisi le judo parce que c'est un sport individuel, et je ne voulais compter que sur moi-même. Et j'ai eu des résultats très tôt, tout simplement parce que je voulais gagner. J'aimais gagner et surtout je ne voulais pas perdre. Je suis entré à l'INSEP, à 14 ou 15 ans. J'ai vu le mur où il y a tous les champions du monde et olympique du judo français, et je me suis dit que j'aimerais y être aussi. Et dans mon esprit, je voulais gagner. La gagne, c'est tout ce que j'avais en tête. Et quand on goûte à une victoire, on en veut une deuxième, puis une troisième. L'humain est un éternel insatisfait. »

Comment se porte le Paris Saint-Germain Judo ?

« Nous avons été champion de France et champion d'Europe. Pas la Ligue des Champions, mais l'équivalent de l'Europa League. C'est bien, petit à petit, on se fait un nom à l'international, on a fait le doublé à chaque fois, donc c'est bien. Il ne nous manque plus qu'un titre pour remporter le Grand Chelem. »