Teddy Riner : « L’occasion d’un bon état des lieux »

Bien que focalisé sur les Jeux de Paris en 2024, le Parisien aux dix titres mondiaux a hâte de participer à ces championnats du monde de Doha. Une étape sur la route d’un triplé olympique sur laquelle il se présente dans une forme retrouvée.

Six ans que l’on ne t’a pas vu en action sur des championnats du monde. De quoi te donner de l’appétit pour Doha ?
C’est vrai que ça commence à faire depuis mon dixième titre ! Il y a donc de l’excitation à l’idée de regoûter à cette ambiance, davantage que lors du Grand Chelem de Paris en février. Car un championnat du monde, ça compte dans un palmarès. Et puis ce sera l’occasion de faire un bon état des lieux du haut niveau en prévision des Jeux olympiques de Paris de l’an prochain. C’est déjà demain, et ça se prépare dès ces mondiaux.

Teddy Riner (février 2023) 7

En quoi es-tu différent du Teddy Riner de 2017 ?
J’ai pris de la maturité, forcément. Outre le fait d’être devenu papa pour la deuxième fois, j’ai connu la défaite, les blessures aussi. Des épreuves qu’il ne faut pas minimiser mais qui m’ont permis d’avancer.

Qu’as-tu retenu de ta dernière sortie, victorieuse, à domicile ?
Je me suis rendu compte que même sans être au top, je suis parvenu à m’exprimer. Il y avait encore beaucoup de petits détails à régler, mais j’ai pu bien travailler derrière, enfin épargné par les blessures. C’est vraiment important de pouvoir s’engager à fond à l’entraînement, et ce fut le cas ces derniers temps. Ça fait du bien et je vais pouvoir montrer ce que je sais faire à Doha, une ville qui me réussit bien (il y a remporté le Masters en 2021, NDLR). J’ai vraiment envie d’en découdre et de prendre du plaisir sur le tapis, même si je ne perds pas de vue que mon seul et unique objectif reste ce troisième titre olympique individuel au Grand Palais Éphémère en 2024.

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Avec notamment deux Japonais, deux Russes et deux Ouzbeks, la journée s’annonce intense samedi au Qatar…
Pour être champion, il faut battre tout le monde. Donc peu importe qui se présentera en face de moi, il faudra adopter le bon état d’esprit pour en découdre, et c’est celui qui aura le plus cru en lui qui ira au bout. Je n’y vais pas pour cacher des choses sur le plan technique, car ce que je ne veux surtout pas, c’est de passer à côté des Jeux.