Teddy Riner : « Je suis fin prêt à repartir »

Au Parc des Princes ce vendredi pour la présentation des quatre nouvelles recrues du Paris Saint-Germain Judo, le quintuple médaillé olympique est revenu sur son été studieux qui a suivi sa onzième levée victorieuse aux championnats du monde, avant de se projeter sur cette saison décisive.

Tu reviens de quinze jours en Guadeloupe, quel était le menu de ton séjour ?
Me ressourcer, travailler et être tranquille. On avait vu pendant le covid que je disposais de tout ce qu’il me fallait pour bien bosser sur place et, je viens de l’apprendre il y a peu de temps, mes performances et mes temps sont meilleurs là-bas. Le cadre est idéal, avec ma famille que je peux facilement voir après mes séances pour aussi profiter d’eux.

As-tu digéré, physiquement comme mentalement, ton onzième titre planétaire obtenu à Doha ?
J’ai mis du temps à récupérer du fait des championnats de France par équipes (remportés par les équipes féminine et masculine du PSG Judo à Laval, NDLR) qui sont très vite arrivés derrière cette victoire, mais les vacances en famille et ce stage en Guadeloupe m’ont fait le plus grand bien. Je suis fin prêt à repartir, avec toutes les informations que j’ai pu récolter sur ces mondiaux. J’ai vu que le mental et la condition physique avaient répondu présent, mais aussi que j’avais eu petite perte de vitesse et de précision du fait de ma blessure quelques semaines avant le départ qui ne m’avait pas permis de faire beaucoup de judo debout. Le travail ne va pas foncièrement changer par rapport à avant, mais nous allons réaxer quelques petites choses pour la suite.

Teddy Riner (septembre 2023) 1

Quel va être ton programme des prochains mois ?
Cette année, ça va être cap sur les Jeux, sans oublier la Ligue des Champions avec le club bien sûr ! Il ne faut surtout pas se tromper d’objectif, et c’est pour cela que j’avais déjà annoncé que je ne participerai pas aux championnats d’Europe. Je vais démarrer ce mois de septembre sur un stage technique au Maroc, puis une semaine de randoris avant de partir en stage, au Kazakhstan ou en Ouzbékistan. Si tout va bien, je participerai au Grand Chelem d’Abou Dhabi fin octobre, avant de faire du sur-mesure, en fonction de mes sensations et de la façon dont j’évolue, pour la suite de la saison.

Quelle importance accordes-tu au classement mondial ?
L’enjeu est essentiellement de figurer parmi les huit têtes de série. Après, peu importe où l’on se situe, il y aura toujours des combats à faire. Tout doit être mis en œuvre pour arriver frais et sans blessure le jour J. Il faudra être concentré, savoir gérer toute la pression qui va m’attendre devant le public français. Pour le moment, je me dis que je vais combattre dans un pays de l’Est, où tout le monde sera contre moi (rires) !

Te projettes-tu déjà sur cette journée du vendredi 2 août 2024 ?
Quand tu prépares un tel événement, c’est la normalité de commencer à en rêver, à en cauchemarder aussi, quelques mois auparavant comme c’est le cas à présent. On se voit perdre, on se voit gagner, on se voit dans la pire des situations, à réussir à tout renverser… Et j’ai envie de dire tant mieux !