Teddy Riner en forme olympique au Tadjikistan

Troisième sortie en Grand Chelem de l’année 2024 pour le quintuple médaillé olympique et troisième médaille à la clé obtenue cette fois au Tadjikistan. De quoi lui permettre de remonter à la deuxième place du classement olympique à moins de trois mois des Jeux.

C’est un Teddy Riner remarquablement affûté et mobile qui s’est présenté ce dimanche à la Kasri Tennis de Douchanbé pour y disputer son troisième Grand Chelem de l’année. Pour le plus grand plaisir du public tadjik, venu en masse pour soutenir ses athlètes locaux mais aussi voir la star française en action, qui a pu se régaler à chacun de ses quatre passages dans l’arène. Le Turc Munir Ertug, médaillé mondial juniors l’an passé, tentait bien une technique de sacrifice, mais Riner bondissait sur l’occasion pour le coincer au sol. Même conclusion en quart de finale contre l’Allemand Losseni Kone, déraciné au préalable sur le ashi-guruma (roue autour de la jambe) du Parisien. En demie face au tout jeune Russe Denis Batchaev, c’est son grand fauchage extérieur qui faisait alors des ravages, avant qu’il ne règle la finale contre le fer de lance local Temur Rakhimov, numéro 2 mondial, sur son fétiche uchi-mata. Un classement qui sera celui de Riner après l’actualisation de ce début de semaine.
Teddy Riner (mai 2024)Trois projections d’envergure qui satisfaisaient notre champion aux onze titre mondiaux, interrogé à l’issue de sa journée par les commentateurs de la fédération internationale. « Il y a dix jours, alors que j’étais en plein camp d’entraînement à Tokyo, je me suis dit que je devais éprouver mon judo en compétition, face aux meilleurs. C’est pourquoi je suis venu au Tadjikistan, un pays qui aime vraiment le judo et qui m’a réservé un accueil incroyable. Ce n’est certes qu’un Grand Chelem, et non les Jeux qui demeurent toujours l’objectif principal de la saison, mais je suis fier de cette victoire car le travail que j’effectue avec mon équipe paie et mon judo est en train de changer. Il y a du mieux en termes d’impact mais je dois encore continuer de travailler, pas à pas. En finale, j’ai pu m’appuyer sur un bon kumikata (prise de garde), primordial à ce niveau. J’ai pu contrôler comme je le souhaitais, et cela fait partie des points positifs de cette nouvelle compétition. »

Alexis Renard (mai 2024)

Si Walide Khyar (-66kg) n’a pas connu la même réussite vendredi en s’inclinant d’un waza-ari en huitièmes contre l’Ouzbek Abdurakhim Nutfulloev, Alexis Renard (-66kg, photo ci-dessus) est parvenu à remonter les repêchages lors de la coupe européenne juniors de Rijeka (Croatie) pour s’offrir, comme au Portugal fin mars, une médaille de bronze.