Six médailles et un bel élan collectif aux championnats de France
Bien que privé de ses internationaux qui ont brillé avec l’équipe de France aux championnats d’Europe de Montpellier il y a deux semaines, le PSG Judo a de nouveau montré un très joli visage aux championnats de France première division de Caen. Avec notamment les victoires de Faiza Mokdar et Lyse Versmisse, les Rouge et Bleu se hissent pour la troisième année consécutive sur le podium du classement des clubs.
En quinze jours, le PSG Judo a réussi à démontrer qu’il était capable de répondre présent sur tous les fronts, avec un groupe uni et solidaire. Car pendant que les douze engagés de ces championnats de France se succédaient sur les tatamis du Palais des Sports de Caen, ce sont les Buchard, Gahié, Tcheuméo, Dicko, Mkheidze, Djalo – héros des championnats d’Europe du début du mois – et consorts qui donnèrent de la voix pour les encourager sur ce rendez-vous national couperet pour la suite de la saison. Un soutien de poids qui porta ses fruits puisque six médailles – total identique à l’an passé, mais réalisé avec quatre combattants de moins – tombèrent dans l’escarcelle parisienne.
La première, en bronze, a été attribuée samedi à Mélanie Vieu (-48kg, photo ci-dessus), qui assure au passage une quatrième édition de rang avec un podium en fin de journée (de l’argent en 2019 et 2022, du bronze en 2021). De régularité, il en était également question chez les -57kg, où Faiza Mokdar et Martha Fawaz ont fait leur loi tout au long de la journée.
Les deux finalistes de l’année dernière se retrouvaient cette fois en demi-finale, pour un nouveau succès de Mokdar (photo ci-dessus) qui s’en allait derrière glaner sa troisième couronne après 2018 et donc 2022. À vingt-deux ans, la voilà qui semble définitivement remise sur de bons rails après sa longue convalescence qui l’a tenue éloignée des tatamis une bonne partie de l’année.
Fawaz (photo ci-dessus) se remobilisait de son côté pour remporter sa petite finale et s’offrir une troisième médaille nationale seniors consécutive. Driss Masson Jbilou (-66kg, photo ci-dessous) concluait lui aussi son parcours avec le sourire d’un combat pour le bronze victorieux, deux ans après sa cinquième place frustrante de Perpignan, de même qu’Arnaud Aregba (-81kg, (photo du bas), que l’on retrouvera en février prochain à l’Accor Arena pour son troisième Grand Chelem de Paris.
Dimanche, si Lili Nguyen (-63kg) échouait au pied du podium – non sans avoir fait montre d’un engagement de tous les instants – que Kelvin Ray et Benjamin Gomes, respectivement septièmes en -60kg et -66kg, n’étaient pas loin non plus d’accrocher la veille, le bouquet final fut finalement assuré par Lyse Versmisse (-78kg, photo d'ouverture). Troisième des championnats de France juniors l’an dernier, la puissante droitière, passée comme Mokdar par la case « infirmerie » ces derniers mois, ne trouva aucune rivale à sa mesure pour l’empêcher de créer l’exploit en seniors. Une belle surprise saluée par l’entraîneur principal du PSG Judo Damiano Martinuzzi, satisfait de la production parisienne du week-end.
« Ce que je retiens, c’est que le club travaille correctement à tous les niveaux. Sans nos combattants élite qui ont fait des médailles aux championnats d’Europe de Montpellier il y a quinze jours, ce sont nos jeunes et ceux qui reviennent de blessure qui ont porté haut les couleurs du club, montrant qu’il faut également compter sur eux dans la hiérarchie nationale. Il y a évidemment un effet boule de neige avec les très bons résultats de Montpellier, une émulation entre tous nos athlètes qui s’entraînent ensemble et qui tirent tous dans le même sens. Être au contact des meilleurs chaque semaine ne peut qu’être positif pour nos plus jeunes éléments, aspirés dans cette dynamique de réussite. Pour l’anecdote, Lyse a pu préparer chaque combat de sa journée avec Audrey Tcheuméo, la vice championne du monde de la catégorie, comme partenaire d’échauffement. C’est quelque chose de normal pour un club, mais cela illustre bien notre volonté de faire grandir tout le monde. Avec les entraîneurs, nous faisons vraiment en sorte de nous concentrer sur chaque athlète, avec un suivi personnalisé bi-quotidien, car ils sont tous les jours sur le tapis et nous nous devons de tous les accompagner à la hauteur de leur engagement. »
Cap désormais sur la ligue des champions le 9 décembre prochain à Belgrade (Serbie), où les équipes féminine et masculine, doubles championnes de France en titre toutes les deux, tenteront d’installer le PSG Judo sur le toit de l’Europe.