Sandrine Martinet « Toujours envie d'apprendre et de progresser »

La quintuple médaillée paralympique vient de resigner avec le club et vise encore de grands objectifs.

Sandrine, tu viens de prolonger ton aventure avec le PSG, judo. En quoi est-ce important pour toi, qu'est-ce que cela signifie ?
Je suis déjà ravie de pouvoir prolonger l'aventure avec le PSG judo. Pour moi, c'est important parce que c'est un gros club, très structuré. C'est génial de pouvoir être dans le même club qu’autant de grands champions, de pouvoir compter sur l’expertise technique, le regard aiguisé de Nicolas Mossion, Damiano Martinuzzi et maintenant Baptiste Leroy. Tout cela doit me permettre de faire une nouvelle très bonne année sur les tatamis.

Après une cinquième médaille paralympique, la première pour le PSG Judo…
Je suis très fière d'être cette première médaillée paralympique du PSG mais c'est vrai que c'est vraiment une émulation d'être ici, avec autant de médaillés mondiaux et olympiques. Je le ressens vraiment comme une source de progrès et de motivation pour aller chercher un maximum de podiums et de titres tous ensemble, sous les mêmes couleurs, en ayant cette relation forte entre nous.

Revenons sur toi : cinq médailles olympiques, c’est immense, mais on imagine que celle remportée il y a quelques semaines à l’Arena Champ-de-Mars a une saveur particulière…
Oui, chaque paralympiade a en effet a une valeur différente, chaque médaille une symbolique et des émotions propres, mais disons que celle-là est toute particulière parce que l'année a été difficile avec une blessure qui m'a beaucoup embêtée. Et puis c’est long et dur une préparation paralympique, surtout l’année qui précède les Jeux, car cela empiète beaucoup sur la vie de famille notamment. C’est ce qui rend cette médaille très intense quand on me la met autour du cou sur le podium. Sur cette journée, j’ai réussi à donner le meilleur de moi-même. C'est ce que je voulais, ce que je m’étais dit à moi-même : ne pas avoir de regrets. Certes, c’est une défaite en finale, mais cette médaille d'argent, je la savoure. Je le dis : c'est la plus belle que j’ai gagnée. Je n’ai pas de regret parce que je suis allée jusqu'au bout.

On te sent émue…

Oui, parce que je suis très fière de cette médaille, d'avoir pu l’apporter au club qui me suit et me confiance, d’avoir vécu cela de façon extraordinaire lors de ces JO devant ce public, ma famille et les autres olympiens.

Tu viens de prolonger avec le club, cela signifie aussi que tu vas continuer à aller chercher des médailles ?
Oui, parce que je prends toujours autant de plaisir, malgré mon âge, sur les tatamis. J'ai toujours envie d'apprendre, de progresser, de rapporter des médailles au club, et d’aller chercher encore des podiums. J'ai clairement l'objectif d'aller faire un titre aux championnats d'Europe. Pour les championnats du monde, il y aura plus d'adversaires difficiles comme la Kazakhe et la Chinoise, que j’ai rencontrées en finale et en demi-finale des Jeux. Mais j'ai encore en moi cette envie de continuer. On verra jusqu'où cela me mène : un an, deux ans, jusqu'à 2028 qui sait ? À cette heure-ci, je n’ai en tout cas pas une seconde envie d'arrêter.